S’agissant des grandes mines, chacun sait la position que nous défendons depuis longtemps, seules des exploitations exemplaires en terme environnemental et socio-économique pourront être envisagées en France.
Il faut permettre au territoire de se développer, permettre de créer de l’emploi, et le faire de manière responsable avec le maximum de retour pour le territoire lui-même et avec l’attachement à la charte Mine Responsable et à nos objectifs environnementaux.
Sur le sujet de la mine d’or (Montagne d’or ndlr) nous recevrons à l’automne les résultats du débat public, il faudra prendre position à ce moment-là.
Examen de passage
Le projet Montagne d’or est soutenu par les milieux socio-économiques et une majorité d’élus guyanais dont Rodolphe Alexandre, le Président de la Collectivité Territoriale, plutôt proche du chef de l’Etat. Mais Montagne d’Or fait l’objet d’une opposition déterminée d’associations locales, nationales et internationales de défense de l’environnement, et des représentants des Amérindiens.Pour Montagne d'Or, 780 millions d’euros d’investissement sont envisagés et 3.750 emplois prévus dans une région frappée par un taux de chômage de 55%... Le projet situé à 125 kilomètres au sud de Saint-Laurent-du-Maroni nécessite de déboiser provisoirement une portion de la jungle amazonienne et de stocker des milliers de tonnes de boues cyanurées. Le dernier rapport d’expertise du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) prend acte de « la qualité globale des documents présentés par la compagnie minière de Montagne d’or », mais relève dans ses conclusions qu’ « en dépit de cet apport documentaire progressif…le fait que ni l’étude d’impact, ni l’étude des dangers ne soient disponibles, laisse encore une large part d’incertitude »….
La décision de l’Etat dépendra donc des réponses environnementales encore attendues de l’opérateur minier, des garanties en matière d’emploi local, mais aussi, et peut-être surtout, de l’opinion publique, notamment guyanaise, qui semble, pour l’instant, très partagée…