Le président de la République s'est exprimé devant le congrès des Maires de France, à Paris. Il a pris l'exemple de Saint-Denis de La Réunion pour justifier la réforme de la taxe d'habitation. Il a promis une approche simplifiée en matière d'adaptation législative pour les collectivités d'Outre-mer.
L'atmosphère était parfois tendue lors de l'allocution d'Emmanuel Macron devant le congrès de l'Association des Maires de France, à Paris, jeudi 23 novembre. Emmanuel Macron a promis pour 2020 une "refonte en profondeur de la fiscalité locale". Cette réforme qui doit amener en trois ans à la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des Français "ne doit être qu'un début, un début nécessaire et juste parce qu'il enclenche quelque chose qu'on a refusé de faire depuis 40 ans dont les victimes étaient les Français", a-t-il expliqué.
Extrait de son discours :
Paris et...La Réunion
Mais la suppression de la taxe d'habitation est mal vécue par les élus locaux qui craignent une diminution des ressources locales. Devant les maires, Emmanuel Macron a expliqué que cette taxe d'habitation est profondément injuste, en prenant l'exemple de Paris et de... Saint-Denis de La Réunion."Le montant moyen pour un couple avec deux enfants est à Paris de 481 euros, mais il est de 1207 euros à Saint-Denis de La Réunion"
Extrait de son discours :
"Approche pragmatique"
Emmanuel Macron a également estimé que l'Etat devait davantage permettre aux élus locaux d'innover. "C'est l'esprit de la réforme que je veux porter", à poursuivi le chef de l'Etat qui promet une réforme de la constitution pour y parvenir. "La vérité se trouve au plus près des territoires et non dans les rouages des administrations centrales". Il a alors évoqué les Outre-mer :"Les Outre-mer disposent déjà dans cet esprit des dispositions de l'article 73 qui ouvrent parfois la possibilité d'adaptation législative mais la procédure est longue, complexe, du coup peu utilisé. Je veux que nous puissions simplifier les choses. Les Assises des Outre-mer devront nous permettre d'identifier collectivité par collectivité les compétences qui sont voulues pour permettre de prendre une loi unique et simple qui le permettra"