Quand Maina Sage compare le perchoir de l'Assemblée nationale au sommet d'un atoll

Maina Sage, député de Polynésie
A l’Assemblée nationale, Maina Sage, députée de Polynésie a interpellé la ministre des Outre-mer sur la situation des îles basses dans un contexte de changement climatique et demandé des financements. La députée a montré de manière concrète à quel point les atolls étaient bas...  
Après avoir salué le succès de l’accord de Paris, ratifié par 50 pays, Maina Sage, la députée de Polynésie a demandé des comptes au gouvernement. La COP21 a été un succès, souligne la députée, reste maintenant à passer à l’action. Les îles basses sont les premières victimes de la hausse du niveau des mers causée par le changement climatique. 

Sommet d'un Atoll et perchoir

"La Polynésie souhaite savoir comment l’Etat va accompagner cet accord. Mes chers collègues, le changement climatique est déjà une réalité. Je pense à nos atolls qui sont des îles plates dont le point le plus haut ne dépasse pas celui de la chaire de notre cher président, souligne la députée avec humour. Il faut quand même le réaliser. Il faut construire des abris pour les populations pour des montants faramineux". Regardez ci-dessous l'intervention de la députée et la réponse de la ministre des Outre-mer :

Hausse du niveau des mers

Or ce dossier des abris relève de la compétence des Etats, c’est pourquoi Maina Sage interroge le gouvernement et en particulier la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts. "Vous avez annoncez des prêts à taux 0, mais pour nous ce n’est pas assez suffisant. Le problème des PTOM (Pays et territoires d'Outre-mer), c’est qu’ils ne sont pas assez français pour les fonds nationaux et trop français pour les fonds de type fonds vert".
 

Réponse de la ministre

La ministre des Outre-mer a rappelé la mobilisation du gouvernement sur la question du changement climatique et le succès de la COP21. "J'ai conscience des ces enjeux auxquels la Polynésie fait face". "Les abris de survie font partie des objectifs des contrats de projets. Il est temps de finaliser ce réseau. J'ai demandé au haut-commissaire de prendre contact avec les autorités locales afin de trouver des moyens de financement pour construire les derniers abris", conclut la ministre.