Oui, 15, 20 policiers ou gendarmes supplémentaires, ça change la vie d'un quartier de #ReconquêteRépublicaine.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 8 février 2019
Et ce sont bien des effectifs supplémentaires, pas des remplacements de départs en retraite, comme cela a pu être pratiqué par le passé.
C'est simple. C'est clair. pic.twitter.com/7mACeLhwbt
Malgré une baisse des chiffres de la délinquance ces deux dernières années, le 101ème département français reste fortement fragilisé par l'insécurité. Pamandzi, ville où est située l'aéroport de l'île, n'y échappe pas. En mai 2017, des habitants avaient organisé une marche de la violence après l'agression de deux gendarmes dans la ville.
En novembre de la même année, un couvre-feu était même mis en place pour les mineurs en Petite-Terre après une escalade de la violence, notamment chez les jeunes.
Essai en Nouvelle-Calédonie
Un premier contingent de quinze quartiers avait été mis en place en 2018 par son prédécesseur Gérard Collomb et quinze nouveaux QRR était initialement programmés pour 2019. Au total, 47 QRR ont été annoncés depuis le lancement de la police de sécurité quotidienne le 8 février 2018. Parmi les précédents essais, un à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. A l'époque, autorités et habitants étaient mitigés quant au projet.► Regardez le reportage de Natacha Cognard et Claude Lindor :
Double en 2019
Début janvier, le ministre de l'Intérieur avait annoncé son intention de doubler ce chiffre pour 2019 en y incluant notamment des quartiers situés en zone gendarmerie. Au total, 32 quartiers difficiles seront labellisés QRR cette année. Ils recevront entre 15 et 30 policiers ou gendarmes supplémentaires. Pour chaque QRR, est créée par ailleurs une cellule de lutte contre les trafics sous l'autorité du préfet de département et du procureur de la République."La police de sécurité du quotidien, ce n'est pas une police brutale qui inspire la peur, c'est une police forte qui inspire le respect", a déclaré le ministre. "Les quartiers de reconquête républicaine ont été répartis là où (la délinquance) est la plus forte, là où nous devons la combattre avec plus encore d'intensité."
Accueil en demi-teinte dans l'Hexagone
Sur les 47 QRR annoncés depuis le lancement de la PSQ le 8 février 2018, 14 sont localisés en Ile-de-France. Parmi elle, la municipalité de Saint-Denis qui salue "une bonne nouvelle" notamment pour les quartiers nord "où sévissent les trafics de stupéfiants et les actes de violence".Même son de cloche à Grenoble. En septembre, le maire Eric Piolle (EELV) avait fait part d'un "sentiment d'abandon fort" face à la situation "critique" de sa ville en termes de sécurité. Deux semaines plus tôt, le syndicat Alliance Police Nationale avait dénoncé l'insécurité "catastrophique" régnant dans la ville, comparée à un "Chicago français". Des renforts et l'intégration de la ville dans la deuxième vague de la PSQ avaient été promis dans la foulée par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Gérard Collomb.
Le maire de Saint-Etienne, dont quatre quartiers avaient été retenus dans la première vague du dispositif, a dénoncé quant à lui vendredi la PSQ comme un "symbole des effets d'annonce du gouvernement". Gaël Perdriau, qui juge ces renforts insuffisants, s'est exprimé dans un communiqué :
Annoncée à Saint-Etienne, dans un premier temps, comme effective au 1er janvier 2019 avec 25 policiers supplémentaires, j'ai appris la semaine dernière (...) que la mise en place était reportée au mois de juin. Ce soir, nouvelle information communiquée par la préfecture de la Loire, ce ne serait plus 25 policiers mais seulement 15 pour une installation reportée maintenant au mois de septembre.