Quatre Guyanais au synode sur l’Amazonie au Vatican

Le Pape a tenu à faire venir au Vatican des représentants de tous les peuples amazoniens, pour qu’ils puissent aider les évêques de cette région à rédiger des propositions et des recommandations. Parmi la cinquantaine de laïcs des neuf pays qui bordent l’Amazonie, quatre Guyanais.
Ces quatre laïcs, venus représenter la Guyane au synode sur l’Amazonie qui se termine dimanche et offrir un visage arc-en-ciel de l’Amazonie française au cœur de l’assemblée synodale, ont eu la surprise et la joie d’être reçus par le Pape, bien au fait de la diversité des cultures de la région. "Le pape François l‘a d’ailleurs bien compris quand il a accepté symboliquement à la fois le châle amérindien et le pangi, pagne bushinabé", déclare Maryse Gauthier-Zulemaro, présidente du Secours Catholique et de Caritas France Guyane.
 
Au-delà de l’émotion et des souvenirs ancrés désormais sur leur smartphone, ces catholiques guyanais commencent, seulement après coup, à mesurer la portée de ce geste papal et de ce que l’Eglise attend d’eux désormais. Aiku Alemin, aide-soignant et catéchiste Wayana au diocèse de Cayenne explique que le Pape "souhaite faire quelque chose, mais il souhaite aussi qu’on soit là, qu’on participe avec lui".
 

Un dialogue entre le Pape et toute la population amazonienne

Du Vatican au diocèse de Cayenne, tout un chemin et Beaucoup de travail attendent désormais ces quatre guyanais, pour mettre en œuvre chez eux les recommandations qui sortiront du synode. "Les peuples autochtones ressentent que leurs souhaits, leurs revendications, ont été pris en compte par le Pape", explique Florencine Edouard, déléguée guyanaise du Réseau Ecclésiastique Pan amazonien. Et les attentes des peuples amazoniens sont grandes. Aiku Alemin espère aussi que leur déplacement à Rome ait des impacts positifs dans le futur. 
 

Le plus urgent, c’est la protection de l’écologie intégrale. C’est-à-dire l’homme d’abord et puis la nature.


La délégation guyanaise est prévue retourner chez eux ce week-end, et ils espèrent qu’avec le soutien du pape, ils pourront mieux préserver la nature et s’y épanouir durablement.

Le reportage à Rome de Jean-Michel Mazerolle, Emmanuel Morel et Serge Parsékian : 
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