La statue du Dieu A’a, originaire de Rurutu est un résumé de l’histoire de la Polynésie confrontée au colonialisme. Cette statue se trouve aujourd’hui dans les réserves du British Museum à Londres. La1ère est partie la voir et rencontrer les passionnés qui s’y intéressent.
Le British Museum est envahi chaque jour de cohortes de touristes et d’écoliers en uniforme. Les momies égyptiennes, les fresques de l’Acropole, le Moaï de l’île de Pâques font partie des oeuvres les plus admirées. Dans les réserves se trouve la statue du Dieu A'a originaire de l'île de Rurutu. Cette statue est une oeuvre étonnante, une icône de la Polynésie. Regardez ci-dessous le reportage de France Ô/ Outremer 1ère :
A son retour en Angleterre, Hermione Waterfield a fait en sorte d’acquérir une copie de la statut du Dieu A’a dans les années 80 pour l’offrir à Rurutu. “A l’époque, ça ne coûtait pas trop cher, dit-elle modestement. Cette copie trône aujourd’hui dans la mairie de Moera’i de Rurutu.
Julie Adams et son professeur Steven Hooper ont publié un petit livre très complet en Anglais sur l’histoire et l’intérêt artistique de cette oeuvre.
Cette statue est étonnante. Elle possède une apparence extraordinaire avec tous ces petits personnages qui ornent son corps.
Dans son dos se trouve une vaste cavité. L’année dernière, Julie Adams y a fait une découverte étonnante : une plume d’oiseau rouge minuscule. “A l’époque, les plumes étaient utilisées pour les parures des chefs ainsi que pour des objets à caractère divins. Il s’agit donc d’un preuve supplémentaire du caractère sacré de cet objet”
Au 20e siècle, cette statue a inspiré de nombreux artistes. Le sculpteur Henri Moore en Grande-Bretagne en possédait une copie, le grand critique d’art anglais Roland Penrose aussi. Dans un article très documenté le professeur Steven Hooper raconte comment Pablo Picasso a découvert la statue du Dieu A’a dans le studio de son ami Penrose en 1950.
Le peintre s’est ensuite procuré une copie de l’oeuvre. On la découvre dans une photo prise dans son atelier de Cannes. Plus récemment, l’artiste de Nouvelle-Zélande, le maori Georges Nuku s’est inspiré de la statue pour réaliser l’une de ses oeuvres.
Amoureuse de la statue
Hermione Waterfield se désole de ne pas pouvoir admirer régulièrement cette statue. Pour cette spécialiste de l’art océanien, “la statut du Dieu A a est tout simplement l’empereur de toutes les statues du Pacifique. Il est le père de tout. Quand je l’ai vu pour la première fois, cela a été le coup de foudre (The love at first sight)”, confie à la1ère cette experte en art océanien.La statue de Rurutu
Cette anglaise amoureuse de la Polynésie a découvert la statue au British Museum. C’est cette oeuvre qui lui a donné envie de se rendre à Rurutu, plus connue aujourd’hui pour le passage des baleines au large.A son retour en Angleterre, Hermione Waterfield a fait en sorte d’acquérir une copie de la statut du Dieu A’a dans les années 80 pour l’offrir à Rurutu. “A l’époque, ça ne coûtait pas trop cher, dit-elle modestement. Cette copie trône aujourd’hui dans la mairie de Moera’i de Rurutu.
Réserves du British Museum
Pour admirer l’original de la statue du Dieu A’a, il faut se rendre dans les réserves du British Museum. Les habitants de Rurutu s’ils passent à Londres peuvent y avoir accès. Au British Museum, la conservatrice Julie Adams s’est intéressée de près à l’histoire de cette statue.Julie Adams et son professeur Steven Hooper ont publié un petit livre très complet en Anglais sur l’histoire et l’intérêt artistique de cette oeuvre.
La population de Rurutu décimée
“La statut du Dieu A’a a quitté Rurutu en 1821, explique Julie Adams à la1ere. A ce moment-là, il y avait des épidémies causées par les Européens”. La population de Rurutu était tout simplement passée de 2 000 à quelques centaines d'habitants.Arrivée à Raiatea
“Une trentaine de personnes de Rurutu (dont un nommé Au’ura) ont donc décidé d’embarquer la statue du Dieu A’a pour l’emmener à Raiatea, siège de la London Missionary society, afin de prouver leur allégeance au christianisme”. Détail curieux : la statue a alors été privé de son sexe, tout simplement coupé comme l’ont montré les recherches du professeur Steven Hooper.Départ pour Londres
“L’offre de la statue du Dieu A’a était pour les gens de Rurutu un symbole de leur conversion au christianisme", explique Julie Adams. La statue a ensuite été envoyée au musée des missionnaires à Londres. Quand la London Missionary society a fait faillite, elle a été confiée au British Museum.
Découverte d'une plume rouge
Cette statue est étonnante. Elle possède une apparence extraordinaire avec tous ces petits personnages qui ornent son corps.Dans son dos se trouve une vaste cavité. L’année dernière, Julie Adams y a fait une découverte étonnante : une plume d’oiseau rouge minuscule. “A l’époque, les plumes étaient utilisées pour les parures des chefs ainsi que pour des objets à caractère divins. Il s’agit donc d’un preuve supplémentaire du caractère sacré de cet objet”
Une statue qui a inspiré Picasso
Au 20e siècle, cette statue a inspiré de nombreux artistes. Le sculpteur Henri Moore en Grande-Bretagne en possédait une copie, le grand critique d’art anglais Roland Penrose aussi. Dans un article très documenté le professeur Steven Hooper raconte comment Pablo Picasso a découvert la statue du Dieu A’a dans le studio de son ami Penrose en 1950.Le peintre s’est ensuite procuré une copie de l’oeuvre. On la découvre dans une photo prise dans son atelier de Cannes. Plus récemment, l’artiste de Nouvelle-Zélande, le maori Georges Nuku s’est inspiré de la statue pour réaliser l’une de ses oeuvres.