Organisé par plusieurs associations dont le Comité Marche du 23 mai 1998, un rassemblement en hommage contre le racisme et les violences policières a été organisé à Paris ce lundi 1er juin. Un hommage à George Floyd, noir américain mort lors d'une interpellation, a été rendu.
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Un genou à terre, des pancartes à la main et bien sûr, un masque sur le visage, Covid-19 oblige. Ce lundi de Pentecôte, à quelques pas de l'ambassade américaine, une bonne centaine de personnes a observé une minute de silence en hommage à George Floyd, cet homme noir américain décédé après qu'un policier l'ait maintenu au sol avec le genou sur la gorge, lors d'une interpellation à Minneapolis (Minnesota).
Audrey Pulvar, interrogée par Serge Massau :
À Paris, certains manifestants ont également fait le lien entre la mort de George Floyd et celle d'Adama Traoré, un jeune mort en 2016 lors d'une violente interpelltation à Beaumont-sur-Oise. C'est le cas de Grégory, jeune guadeloupéen présent au rassemblement parisien pour "dénoncer ce qu'il se passe, autant outre-Atlantique qu'ici sur le territoire". "Tout le monde doit se sentir concernés si on veut tous l'égalité", a-t-il ajouté, "peu importe notre couleur de peau et qui on est".
Le rassemblement a été dispersé dans le calme. Plusieurs minutes de silence ont également été observées à Bordeaux, à Barcelone ou encore Amsterdam, alors que de nombreux appels à manifester ces prochains jours sont relayés.
"C'est l'humain qui est touché"
Le rassemblement parisien a été organisé à l'appel de plusieurs associations, dont le Comité Marche du 23 mai 1998 ou encore SOS Racisme. Plusieurs personnalités ultramarines étaient présentes, comme la journaliste martiniquaise Audrey Pulvar. "Les hommes et les femmes noirs de notre pays se sentent meurtris au premier chef", a-t-elle commenté, avant d'ajouter à propos des rassemblements similaires organisés dans le monde entier : "Il faut bien avoir à l'esprit que c'est l'humain en chacun de nous qui est touché et pas seulement nous-mêmes, Noirs et afrodescendants".Audrey Pulvar, interrogée par Serge Massau :
Audrey Pulvar
Racisme et colonialisme
Le comédien Greg Germain était également présent, évoquant une "projection" inévitable face au destin de George Floyd : "si c'était moi à Minneapolis, ça me serait arrivé", a-t-il estimé. Comme de nombreux observateurs, le metteur en scène guadeloupéen fait bien le lien entre l'histoire post-coloniale et les évènements, qu'il qualifie de "mise à mort", vue quasiment en direct dans le monde entier par le biais des réseaux sociaux :C'est bien l'esclavage et ses séquelles, le colonialisme et ses séquelles dont nous souffrons aussi en France, qui entraînent ce genre de geste barbare. Je supplie l'État français : que cela nous serve de leçon.
Greg Germain
Greg Germain
"Floyd aux USA, Traoré en France"
En effet, le décès brutal de George Floyd, ajouté une liste déjà trop longues de morts similaires, a provoqué des manifestations aux États-Unis ainsi que dans d'autres pays, avec parfois des scènes de violences. Tous dénoncent les violences systémiques opposées aux hommes et femmes noirs des États-Unis et d'ailleurs, condamnant le racisme.Une minute de silence, un genou à terre, lors d'un rassemblement en hommage à #GeorgeFloyd, contre le racisme et les violences policières
— La1ere.fr (@la1ere) June 1, 2020
➡️ Il a été organisé ce lundi à Paris par plusieurs associations, dont le @ComiteMarche98, en présence de personnalités ultramarines ⤵️ pic.twitter.com/WpPjiAbqyO
À Paris, certains manifestants ont également fait le lien entre la mort de George Floyd et celle d'Adama Traoré, un jeune mort en 2016 lors d'une violente interpelltation à Beaumont-sur-Oise. C'est le cas de Grégory, jeune guadeloupéen présent au rassemblement parisien pour "dénoncer ce qu'il se passe, autant outre-Atlantique qu'ici sur le territoire". "Tout le monde doit se sentir concernés si on veut tous l'égalité", a-t-il ajouté, "peu importe notre couleur de peau et qui on est".
Grégory
Le rassemblement a été dispersé dans le calme. Plusieurs minutes de silence ont également été observées à Bordeaux, à Barcelone ou encore Amsterdam, alors que de nombreux appels à manifester ces prochains jours sont relayés.