Le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, a fait part mardi de sa "honte" après les récentes manifestations de racisme aperçues dans certains stades européens. Des dérives qui ne datent pas d'hier.
La 1ère (avec AFP) •
Le racisme s'est une nouvelle fois invité dans un stade de football. Blaise Matuidi et Moise Kean, deux joueurs de la Juventus Turin ont été visés, mardi soir, par des cris racistes lors d'un match à Cagliari.
[📺 VIDÉO] 🇮🇹 #SerieA Moise Kean et Blaise Matuidi victime de cris racistes face à Cagliari 😡 Fou furieux, le Français a demandé à l'arbitre d'arrêter le matchhttps://t.co/NzD15yigLI
Fin mars, les stars anglaises Raheem Sterling, Danny Rose et Callum Hudson-Odoi ont subi des insultes racistes de la part de supporters monténégrins lors des éliminatoires de l'Euro-2020, tandis que l'Inter Milan, le Dinamo Zagreb et le Dynamo Kiev ont tous été sanctionnés par la fermeture totale ou partielle de leurs stades en raison du comportement raciste de certains supporters.
Pour Lilian Thuram, "il faut chercher l’origine du racisme"
Interrogé, mardi, par une lycéenne sur le racisme dans le football, Lilian Thuram a évoqué "les « cris de singe » descendus, à quelques occasions, des travées des stades italiens", raconte le journal Le Parisien, dans son édition du jour. Des stades italiens qu'il a écumé de 1996 à 2006, alors qu'il était défenseur de Parme puis de la Juventus de Turin.
Arrêter les matches à la suite d'incidents racistes?
Selon Greg Clarke, il est temps de réexaminer la procédure de l'UEFA en trois étapes pour arrêter les matches à la suite d'incidents racistes. Selon le règlement actuel, les arbitres peuvent arrêter, suspendre ou abandonner une rencontre si "le comportement raciste est d'une grande ampleur et d'une grande intensité". "Je ne pense pas que ce soit suffisant et nous devrions profiter de l'occasion pour revoir ces seuils", a insisté Clarke.
L'idée est partagée par Aleksander Ceferin. Le président de l'UEFA a expliqué que son instance allait demander aux arbitres de "ne pas avoir peur" d'arrêter les matches lorsqu'ils constateront des incidents racistes. "Dès qu'un match sera arrêté ou qu'il ne sera pas joué, je pense que 90% des gens normaux dans le stade auront envie de botter le cul de ces idiots. Nous sommes en 2019, pas il y a 100 ans. Nous reparlerons aux arbitres, nous leur dirons d'être confiants et de ne pas avoir peur d'agir", a estimé le Slovène.