Le président de la République s’est exprimé, le 10 décembre, depuis le palais de l’Elysée pour répondre à la mobilisation des Gilets jaunes. Après l'annonce de toute une batterie de mesures sociales, mais aucune mention des Outre-mer, élus et populations ultramarines réagissent.
"Nous voilà, ensemble, au rendez-vous de notre pays et de notre avenir. Les événements de ces dernières semaines dans l’Hexagone et les Outre-mer ont profondément troublé la Nation." C'est par ces mots qu'a débuté l'allocution solennelle très attendue du Président de la République, ce lundi 10 décembre.
Les Outre-mer, ont été évoqués dès sa première phrase. Oui, mais... Ce sera la seule.
Parmi les élus d'Outre-mer, certains saluent l'attitude du chef de l'Etat, d'autres comparent les mesures annoncées à du vent. D'autres encore, plus prudents, préfèrent attendre le discours du premier ministre, le 12 décembre prochain, qui devrait apporter plus de détails. Quoi qu'il en soit, si le chef de l'Etat semble s'être résolu à lâcher du lest, allant jusqu'à proclamer "l'état d'urgence économique et social", celui-ci n'a pas répondu pour autant aux attentes des ultramarins.
"Ce serait bienvenu qu'il puisse évoquer quelques mesures là où la pauvreté et la précarité est la plus forte, car les inégalités sont très fortes dans les pays d'Outre-mer. Une ou deux mesures exceptionnelles pour ces pays, auraient été bienvenues." s'est par exemple exprimé Serge Letchimy, député de la Martinique, au micro de France Ô.
Bien que l'élu martiniquais reconnaisse au chef de l'Etat, "le courage et l'honnêteté de faire un mea culpa", ce dernier craint toutefois que cela ne suffise pas, "parce que c'est un problème de fond".
Un problème de fond bien compris par le président de la République, pour la députée polynésienne Maine Sage qui, sur Twitter a salué les "engagements forts" d'Emmanuel Macron et comparé les annonces effectuées par ce dernier à un "plan Marshall en faveur du pouvoir d'achat des Français".
De son côté, le sénateur guadeloupéen Victorin Lurel évoque "un président plus humble, qui a voulu s'adresser non pas à la France, mais aux Français, pour renouer le lien qui était rompu".
Un discours aux Français, oui, mais était-ce pour autant un discours à tous les Français ? Pas vraiment, pour le sénateur qui déplore que l'Outre-mer n'ait pas été évoquée : "Pour l'instant, il n'y a rien pour les Outre mer. Il faut voir ce que le gouvernement proposera au Parlement demain et après demain."
A la Réunion, où 70% de la population a soutenu les Gilets jaunes, la mobilisation se poursuit. "Il n'a même pas parlé de la Réunion, ce n'est pas satisfaisant" explique l'une d'eux.
"Le mouvement n'est pas terminé" assurent-ils encore. "Il y a des mesures qui étaient déjà dans le programme, il a peut être anticipé les choses, mais ce n'est pas exactement ce que les Gilets jaunes ont demandé."
Mêmes réactions en Guyane, où certains sont satisfaits de l'annonce de l'augmentation du SMIC, mais estiment que ce n'est pas assez : "100 euros, c'est quoi ? Pour moi c'est pas suffisant".
Qu'ils vivent en Outre-mer ou dans l'hexagone, les Français ont au moins un point commun au lendemain du discours du chef de l'Etat : ils attendent des mesures "concrètes". Pour ce qui est de la portée réelle qu'a eu l'allocution présidentielle de ce lundi 10 décembre, elle sera mesurée ce samedi 15 décembre, si l'appel à un "Acte 5" rassemble autant de Français que lors des quatre derniers samedis de mobilisation.
Les Outre-mer, ont été évoqués dès sa première phrase. Oui, mais... Ce sera la seule.
"Rien pour les Outre-mer"
Augmentation de 100 euros des salaires au niveau du Smic, exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros par mois, heures supplémentaires payées "sans impôts, ni charges"... Commençant son discours par la dénonciation des violences commises et des débordements constatés au cours des derniers rassemblements de Gilets jaunes, le chef de l'Etat, regard fixe, mains à plat sur la table, a par la suite enchaîné son discours avec l'annonce de mesures sociales, sans jamais citer les populations ultramarines, sans même faire une quelconque allusion à l'île de La Réunion, où les grognes sociales font rage depuis deux semaines.Parmi les élus d'Outre-mer, certains saluent l'attitude du chef de l'Etat, d'autres comparent les mesures annoncées à du vent. D'autres encore, plus prudents, préfèrent attendre le discours du premier ministre, le 12 décembre prochain, qui devrait apporter plus de détails. Quoi qu'il en soit, si le chef de l'Etat semble s'être résolu à lâcher du lest, allant jusqu'à proclamer "l'état d'urgence économique et social", celui-ci n'a pas répondu pour autant aux attentes des ultramarins.
"Ce serait bienvenu qu'il puisse évoquer quelques mesures là où la pauvreté et la précarité est la plus forte, car les inégalités sont très fortes dans les pays d'Outre-mer. Une ou deux mesures exceptionnelles pour ces pays, auraient été bienvenues." s'est par exemple exprimé Serge Letchimy, député de la Martinique, au micro de France Ô.
"Il faut donner des perspectives pour rassurer les peuples d'Outre-mer. Leur dire que ces peuples appartiennent à la République (...) Une politique de la reconnaissance vis-à-vis des pays d'outre-mer serait la bienvenue."
Bien que l'élu martiniquais reconnaisse au chef de l'Etat, "le courage et l'honnêteté de faire un mea culpa", ce dernier craint toutefois que cela ne suffise pas, "parce que c'est un problème de fond".
Un problème de fond bien compris par le président de la République, pour la députée polynésienne Maine Sage qui, sur Twitter a salué les "engagements forts" d'Emmanuel Macron et comparé les annonces effectuées par ce dernier à un "plan Marshall en faveur du pouvoir d'achat des Français".
Engagements forts du Pdt Macron (smig, csg, heure sup, prime) bon début pour un "plan marshall" en faveur du pouvoir d'achat des français. Changer la méthode, co construire avec élus et citoyens. ⚠️URGENCE STOP VIOLENCE pour sauver nos commerces et leurs emplois.
— Maina Sage (@MainaSage) 10 décembre 2018
De son côté, le sénateur guadeloupéen Victorin Lurel évoque "un président plus humble, qui a voulu s'adresser non pas à la France, mais aux Français, pour renouer le lien qui était rompu".
Un discours aux Français, oui, mais était-ce pour autant un discours à tous les Français ? Pas vraiment, pour le sénateur qui déplore que l'Outre-mer n'ait pas été évoquée : "Pour l'instant, il n'y a rien pour les Outre mer. Il faut voir ce que le gouvernement proposera au Parlement demain et après demain."
"Le mouvement n'est pas terminé"
A quelques heures de la fin du discours d'Emmanuel Macron, les réactions commencent à pleuvoir en Outre-mer.A la Réunion, où 70% de la population a soutenu les Gilets jaunes, la mobilisation se poursuit. "Il n'a même pas parlé de la Réunion, ce n'est pas satisfaisant" explique l'une d'eux.
"Le mouvement n'est pas terminé" assurent-ils encore. "Il y a des mesures qui étaient déjà dans le programme, il a peut être anticipé les choses, mais ce n'est pas exactement ce que les Gilets jaunes ont demandé."
Mêmes réactions en Guyane, où certains sont satisfaits de l'annonce de l'augmentation du SMIC, mais estiment que ce n'est pas assez : "100 euros, c'est quoi ? Pour moi c'est pas suffisant".
Qu'ils vivent en Outre-mer ou dans l'hexagone, les Français ont au moins un point commun au lendemain du discours du chef de l'Etat : ils attendent des mesures "concrètes". Pour ce qui est de la portée réelle qu'a eu l'allocution présidentielle de ce lundi 10 décembre, elle sera mesurée ce samedi 15 décembre, si l'appel à un "Acte 5" rassemble autant de Français que lors des quatre derniers samedis de mobilisation.