Recherche traducteur de Créole haïtien [Premier jour du procès de Booba et Kaaris à Créteil]

Leur bataille rangée avait transformé un hall de l'aéroport d'Orly en arène le 1er août et retardé plusieurs vols : Booba et Kaaris, ennemis jurés du rap français, sont jugés ce jeudi à Créteil pour une rixe qui leur a déjà valu trois semaines de prison.

La1ère • Publié le 6 septembre 2018 à 15h35

Libérés fin août, Booba et Kaaris comparaissent devant le tribunal correctionnel qui avait ordonné leur placement en détention provisoire.
Neuf membres de leurs clans respectifs impliqués dans la rixe, sont également poursuivis pour violences aggravées et vols en réunion. Tous risquent jusqu'à 10 ans de prison.

Des dizaines de fans

Les deux rivaux étaient attendus au tribunal par une cinquantaine de fans de chaque bord, dont certains avaient fait la queue depuis plusieurs heures, et un nombre encore plus important de journalistes. Un important dispositif de police a été mis en place aux abords du palais de justice de Créteil.

Pour ceux qui n'ont pas la référence, #Booba - superstar du rap français - vient du quartier du Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (92) et se surnomme lui-même le "Duc de Boulogne". #Kaaris, lui, vient du quartier Rougemont à Sevran (93).
— Kocila Makdeche (@KocilaMakd) 6 septembre 2018

Recherche traducteur de Créole haïtien

A 13h50 le procès débute. Mais très vite, l’audience est suspendue car on recherche un traducteur en Anglais ou en Créole haïtien. L’un des prévenus, proche de Booba, ne peut s’exprimer en Français. Il s’agit du rappeur connu sous le nom de Gato, qui se nomme en réalité Daniel Toussaint.

#BoobaKaaris Bon. L’audience est momentanément suspendue le temps de trouver un interprète anglophone ou créole haïtien pour un des prévenus
— Kocila Makdeche (@KocilaMakd) 6 septembre 2018

Gato da Bato

Gato da Bato comprend un peu le Français, mais ne peut pas s'exprimer dans la langue de Molière comme en témoigne cette vidéo.

Le traducteur ne fait pas l'affaire

A 14h50, le procès reprend. On a trouvé un traducteur en Anglais. Mais patatras, celui-ci ne maîtrise pas assez bien la langue de Shakespeare. L’audience est à nouveau suspendue. L’interprète arrive enfin et le procès reprend à 15h08. Personne ne connaîtrait un traducteur de Créole haïtien ?

#BoobaKaaris Scène surréaliste : à la reprise, le traducteur affirme au bout de deux phrases qu’il n’est pas « compétant ». Il s’agissait en fait du greffier qui n’est pas traducteur professionnel. Nouvelle suspension d’audience.
— Kocila Makdeche (@KocilaMakd) 6 septembre 2018