"Vous aviez garanti une reconstruction exemplaire et rapide, assène-t-elle. Comment réaliser un tel projet avec une aide exceptionnelle qui ne s'élève qu'à 20 millions d'euros?"
Six mois après la catastrophe, la députée dresse un bilan rapide de la situation sur place. Près de 1000 personnes toujours sans abris, des écoles soumises à un système de rotation pour les élèves faute de structures suffisantes, et une économie à la peine. A trois mois de la prochaine saison cyclonique, Claire Guion-Firmin alerte sur le risque d'un nouvel ouragan qui s'avérerait "fatal" pour les deux îles.
Si Saint-Martin n'arrive pas à se relever rapidement, la situation sociale risque de s'aggraver, prédit-elle.
Annick Girardin lui a répondu. La ministre des Outre-mer a longuement salué l'engagement des élus des territoires et de leurs équipes, "confrontés à des enjeux de relance économique, d'accompagnement social des foyers défavorisés mais aussi de reconstruction des services publics."
Elle a tenu à rappeler que le gouvernement s'était engagé pour la reconstruction des îles en mettant en place des comités interministériels, dont le dernier s'est réuni le 12 mars.
Mentionnant les retards pris dans les procédures d'indemnisation des sinistrés par les assurances, la ministre a mis en cause "certaines problématiques spécifiques à Saint-Martin."
20% des copropriétaires qui ont investi par le biais de la défiscalisation sont encore à ce jour introuvables, déclare Annick Girardin. Cela ralentit complètement le remboursement des assurances, et encore plus bien sûr la reconstruction.
Retrouvez l'intervention de Claire Guion-Firmin, et la réponse d'Annick Girardin :