Les fêtes de fin d'année sont toujours l'occasion d'un coup de rétrovisuer sur l'année écoulée et L'Oreille... ne déroge pas à la règle !
C'était à la rentrée des classes, cette année : septembre 2023 - septembre 1983, quarante ans séparent le moment que L’Oreille est hardie vous propose de (re)passer avec Garry Cadenat de la sortie du film d’Euzhan Palcy Rue Cases-Nègres.
Rencontre avec un homme, un adulte, alors qu’inconsciemment, on se surprend de ne pas avoir en face de soi un petit garçon de 10 ans, tant le visage du jeune héros du film, avec son chapeau bakoua vissé sur la tête, est imprimé dans nos cerveaux et l’inconscient collectif !
Retour avec l'intéressé sur cette expérience de vie inoubliable, dans le podcast L'Oreille est hardie :
Petit José deviendra grand Garry
De l’aveu-même de Garry, le petit José est à la fois très loin dans le temps et toujours présent d’une façon ou d’une autre. Il s’en rend compte chaque fois qu’on l’arrête dans la rue. Il s’en rend compte aussi, sûrement, dans ses propres choix. Car l’homme navigue toujours autour de l’audiovisuel : TV, radio, animation… Toujours, donc, plus ou moins en contact avec le public, lui qui de plus, s’estime timide et réservé !
Même adresse, malgré lui
Qu’il le veuille ou non, Garry Cadenat, quarante ans plus tard, habite toujours Rue Cases-Nègres ! Beaucoup parce que le public ne l’a pas laissé déménager. D'autant qu'il vit toujours dans cette Martinique où s'est tourné le film.
Il restera toujours, dit-il, "le petit José" ; et même si pendant un temps, le fardeau a été pesant, il le comprend et l’assume parfaitement aujourd'hui. D’ailleurs, n’a-t-il pas lui-même essayé de trouver d’autres rôles pour tenter de faire oublier le gamin de la Rue Cases-Nègres ?
Rebondir
Suite à cette aventure et l'incroyable succès de Rue Cases-Nègres, après ses études, Garry Cadenat essaiera de poursuivre sur la lancée et l’élan que le film lui a donnés. Écoles et cours de théâtre n’y feront rien : à l’époque, il n’y a trop peu de rôles pour un jeune acteur noir. Ce qui ne l’empêche pas de rebondir et de mener sa barque et sa vie là où il souhaite les mener.
Garry Cadenat, ouvert à double-tour
Pas d’amertume chez Garry Cadenat. Peut-être un regret : celui de n’avoir pas, tout au long de ces quarante années, davantage côtoyé ses anciens camarades de jeu. Beaucoup nous ont quittés et peu sont ceux avec qui il a encore des contacts réguliers, mais "c’est la vie !" conclut-il, philosophe.
À suivre dans le podcast L’Oreille est hardie, le regard en toute franchise d’un homme qui s’ouvre sur l’un des moments importants de sa vie, sur un pan culturel et patrimonial, sur la notoriété, les illusions et les joies…