Une partie de la sur-rémunération des fonctionnaires en Outre-mer sera intégrée dans leur retraite, dans le cadre du futur régime universel de retraite, et seront donc soumis à cotisations, a annoncé mardi la ministre des Outre-mer Annick Girardin à l'Assemblée.
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Interrogée par le député LR de La Réunion David Lorion, la ministre a indiqué que dans le projet de loi sur les retraites, un article "permet effectivement aux ultramarins fonctionnaires de cotiser (...) sur leurs sur-rémunérations".
En Outre-mer, les fonctionnaires bénéficient d'une sur-rémunération, c'est-à-dire une majoration de leur traitement brut, justifiée notamment par le différentiel de coût de la vie avec l'Hexagone, qui varie de 40% (Guadeloupe, Guyane, Martinique) à 54% (La Réunion).
Une partie de cette sur-rémunération sera donc "soumise à cotisation; à l'instar des autres primes, s'agissant des cotisations salariales, elles seront mises en oeuvre de manière progressive sur 15 ans, l'employeur prenant à sa charge la différence par rapport à la cotisation totale", ajoute-t-elle dans son courrier, signé également par le secrétaire d'Etat chargé des retraites Laurent Pietraszewski.
La ministre a rappelé qu'une mission-flash a été lancée par la délégation Outre-mer de l'Assemblée nationale, pour examiner notamment "l'impact" de cette mesure, "parce que cela a un impact sur (...) le pouvoir d'achat (des fonctionnaires en outre-mer, ndlr) puisqu'ils cotiseront plus, mais aussi sur les collectivités territoriales, qui sont déjà en grande difficulté dans les territoires d'outre-mer et qui devront aussi cotiser".
"Cette annonce cache une dure réalité : la fiscalisation des sur-rémunérations, la baisse du pouvoir d'achat et la hausse des charges des collectivités", ont dénoncé les sénateurs PS Victoire Jasmin et Victorin Lurel et la députée Hélène Vainqueur-Christophe dans un communiqué.
En Outre-mer, les fonctionnaires bénéficient d'une sur-rémunération, c'est-à-dire une majoration de leur traitement brut, justifiée notamment par le différentiel de coût de la vie avec l'Hexagone, qui varie de 40% (Guadeloupe, Guyane, Martinique) à 54% (La Réunion).
Mise en œuvre sur 15 ans
"L'intégration de la sur-rémunération dans le calcul des retraites réduira le phénomène de baisse de pouvoir d'achat lors du départ en retraite pour les fonctionnaires résidant en Outre-mer", a précisé la ministre dans un courrier envoyé aux parlementaires le 10 janvier.Une partie de cette sur-rémunération sera donc "soumise à cotisation; à l'instar des autres primes, s'agissant des cotisations salariales, elles seront mises en oeuvre de manière progressive sur 15 ans, l'employeur prenant à sa charge la différence par rapport à la cotisation totale", ajoute-t-elle dans son courrier, signé également par le secrétaire d'Etat chargé des retraites Laurent Pietraszewski.
Mission flash
"Le plafond de l'assiette de sur-rémunération sur laquelle s'appliqueront les cotisations sera fixé par décret", a précisé la ministre au député Lorion, qui a déploré que "les taux, les plafonds" seront connus "non pas au moment du vote de la loi et des amendements mais après le vote de la loi".La ministre a rappelé qu'une mission-flash a été lancée par la délégation Outre-mer de l'Assemblée nationale, pour examiner notamment "l'impact" de cette mesure, "parce que cela a un impact sur (...) le pouvoir d'achat (des fonctionnaires en outre-mer, ndlr) puisqu'ils cotiseront plus, mais aussi sur les collectivités territoriales, qui sont déjà en grande difficulté dans les territoires d'outre-mer et qui devront aussi cotiser".
"Cette annonce cache une dure réalité : la fiscalisation des sur-rémunérations, la baisse du pouvoir d'achat et la hausse des charges des collectivités", ont dénoncé les sénateurs PS Victoire Jasmin et Victorin Lurel et la députée Hélène Vainqueur-Christophe dans un communiqué.