Des ultramarins de différentes professions ont répondu présents à cette quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à Paris. Récit d'une après-midi de mobilisation.
Mohamed Errami •
Au 36ème jour de grève contre la réforme des retraites, la quatrième grande mobilisation a rassemblé 44 000 manifestants à Paris, selon le cabinet Occurrence, 56 000 selon le ministère de l'Intérieur, et 370 000 selon la CGT. Dans le cortège parisien, Outre-mer la 1ère a rencontré plusieurs Ultramarins venus de différents horizons. « Donnez-nous de l’argent, donnez-nous. C'est pour la bonne cause » crient Vanessa et Lisa en cœur, une tirelire en carton à la main. Les deux collègues sont en grève et n’ont plus travaillé depuis le 5 décembre 2019, date du début du mouvement.
160 euros. C’est le montant perdu par Margot et son époux en une journée non travaillée. Ensemble, ils cumulent déjà 7 jours de grève depuis le début du mouvement. Pour cette Guadeloupéenne, enseignante agrégée d’Histoire de 29 ans, cette quatrième journée de mobilisation sert avant tout à se remotiver.
Henri à 61 ans. Pour cet adjoint technique d’installations sportives à la Mairie de Paris, la durée du mouvement est un signal positif. Ce Guadeloupéen qui réside à Stains, en Seine-Saint-Denis, veut croire au retrait complète de la réforme. "Si nous restons unis, le gouvernement cédera. Ils veulent nous diviser mais regardez autour de vous le monde qu’il y a. Je suis proche de la retraite mais si je viens aujourd’hui c’est pour mes enfants et mes petits-enfants" explique le fonctionnaire. En signe de protestation, Henri tient à serrer les poings pour montrer sa détermination au gouvernement.
Henri, Guadeloupéen de 61, adjoint technique d’installations sportives à la Maire de Paris