Dix présidents de région s'opposent dans une tribune à un éventuel nouveau report des élections régionales, prévues en juin 2021. Parmi eux, le président du conseil régional guadeloupéen, Ary Chalus.
"Toutes les élections sont essentielles. Ce n'est pas au Conseil scientifique de confiner la démocratie !", martèlent dix présidents de régions dans une tribune publiée dimanche 21 mars sur le site du Figaro. Parmi eux, un seul ultramarin, Ary Chalus, président de la région Guadeloupe, dont le nom figure aux côtés de ceux de Renaud Muselier (président région Provence-Alpes-Côte d'Azur), Valérie Pécresse (présidente région Île-de-France) ou encore Laurent Wauquiez (président région Auvergne-Rhône-Alpes).
Tous demandent que les élections régionales, prévues les 13 et 20 juin prochain, soient maintenues, alors que l'éventualité d'un nouveau report plane face à la situation sanitaire du pays. Initialement prévues pour le mois de mars, elles ont été décalées de trois mois lors d'un vote le 23 novembre dernier. En Outre-mer, la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion et la Guyane sont concernées par le scrutin.
Un moment démocratique important
"Nous savons qu’il est possible d’organiser les opérations de vote dans le cadre d’un protocole sanitaire très sûr", affirment les signataires de la tribune qui rappellent que ce scrutin est "un moment important du fonctionnement démocratique du pays".
Nous ne pouvons pas suspendre la démocratie à un retour à la normale alors même que tout le monde s’accorde à penser qu’il faudra s’habituer pour longtemps à vivre dans un nouveau contexte sanitaire. (...) Ce serait faire preuve d’un pessimisme étonnant sur l’évolution de la situation sanitaire compte tenu des mesures annoncées et contradictoire avec l’optimisme affiché au plus haut sommet de l’Etat.
Concernant la campagne, les présidents de régions assurent qu'elle pourra être adaptée, de la même manière que "citoyens, entreprises" et "associations" ont su revoir leur fonctionnement face à la pandémie. "Voilà un an que nous vivons avec cette crise sanitaire, et la société ne s’est pas arrêtée pour autant", expliquent-ils, citant en exemple le maintien de scrutins dans plusieurs pays européens au cours de l'année écoulée.
Les signataires s'étaient opposés à la présence d'une clause de revoyure dans le texte de loi qui a acté le premier report. "La situation sanitaire de mars peut-elle, sous couvert d’une clause de revoyure, servir de prétexte au report d’une échéance électorale prévue en juin ?" Le Conseil scientifique devra se prononcer sur cette question le 1er avril prochain.