Derrière le film à succès "L’Ascension" se trouve évidemment toute une équipe de tournage, mais aussi sa productrice Laurence Lascary, qui est d’origine guadeloupéenne. La1ere.fr l’a rencontrée à la Cité du cinéma à Saint-Denis, en région parisienne.
Laurence Lascary peut être fière du premier long-métrage qu’elle produit. Après une semaine d’exploitation, le film, qui est sorti le 25 janvier, totalisait déjà près de 350.000 entrées. En région parisienne, les salles ne désemplissent pas, quand elles n’applaudissent pas à tout rompre à la fin du spectacle. L’histoire véridique de Nadir Dendoune, qui part de sa cité de La Courneuve pour aller gravir l’Everest sans aucune expérience de l’alpinisme, pour l’amour de sa belle, a fait mouche.
Réalisé par Ludovic Bernard et interprété par Ahmed Sylla et Alice Belaïdi, entre autres, "L’Ascension" a conquis le public, notamment celui de Seine Saint-Denis, le « 9-3 », heureux de présenter une image positive d’un département trop souvent décrié. Le long métrage a reçu en outre le fameux Grand prix, plus le Prix du public du Festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez au mois de janvier.
En 2008, Laurence Lascary décide de monter sa propre structure. « J’avais différentes expériences soit en promotion de film et en vente internationale mais j’avais très envie de créer ma société, sans trop attendre. Alors j’ai fini par me lancer en me disant que j’allais aussi apprendre sur le terrain », dit-elle. En octobre de la même année, De l’autre côté du périph’ (DACP, référence à un documentaire de Bertrand Tavernier) voit le jour. « DACP est une société de production audiovisuelle qui a pour but de produire des courts métrages, des documentaires, et désormais des longs métrages avec notre premier film 'L’Ascension'. Nous avons déjà produit une trentaine de courts métrages, notamment une collection intitulée "Dans mon hall", qui a été tournée en Guadeloupe et en Guyane, entre autres. »
« En France ce qui bloque c’est l’uniformité des gens qui décident. Elles sont souvent issues des mêmes milieux sociaux et c’est aussi très parisien. Il faudrait commencer par mettre plus de diversité dans les personnes qui soient à même de permettre à des œuvres d’exister. Et il faudrait que cette tendance soit durable. »
Laurence Lascary est récipiendaire de nombreuses distinctions, dont le prix Talents des cités (2008) et le prix spécial du jury du concours Créatrice d’Avenir (2015). Elle a lancé en 2011 la Journée des jeunes producteurs indépendants et est également cofondatrice de la Fédération des jeunes producteurs indépendants (FJPI) en 2013. Elle est aussi membre du Collège diversité du ministère de la Culture et du Conseil national des villes (CNV).
Réalisé par Ludovic Bernard et interprété par Ahmed Sylla et Alice Belaïdi, entre autres, "L’Ascension" a conquis le public, notamment celui de Seine Saint-Denis, le « 9-3 », heureux de présenter une image positive d’un département trop souvent décrié. Le long métrage a reçu en outre le fameux Grand prix, plus le Prix du public du Festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez au mois de janvier.
De Bobigny à New York
Comme les héros du film, Laurence Lascary a grandi en Seine Saint-Denis, à Bobigny plus exactement, loin de la Guadeloupe de sa famille. Après une Maîtrise en sciences de gestion, passionnée par le cinéma, elle passe avec succès un Master II en marketing et distribution dans l’industrie audiovisuelle européenne, délivré par la Sorbonne et l’INA (Institut national de l’audiovisuel). Elle rejoint ensuite le service des ventes internationales de Studio Canal (groupe Canal +), avant de passer une année aux Etats-Unis où elle travaille pour le bureau newyorkais d’UniFrance (organisme de promotion du cinéma français à l’international).En 2008, Laurence Lascary décide de monter sa propre structure. « J’avais différentes expériences soit en promotion de film et en vente internationale mais j’avais très envie de créer ma société, sans trop attendre. Alors j’ai fini par me lancer en me disant que j’allais aussi apprendre sur le terrain », dit-elle. En octobre de la même année, De l’autre côté du périph’ (DACP, référence à un documentaire de Bertrand Tavernier) voit le jour. « DACP est une société de production audiovisuelle qui a pour but de produire des courts métrages, des documentaires, et désormais des longs métrages avec notre premier film 'L’Ascension'. Nous avons déjà produit une trentaine de courts métrages, notamment une collection intitulée "Dans mon hall", qui a été tournée en Guadeloupe et en Guyane, entre autres. »
"Banaliser la diversité"
L’un des objectifs de DACP est, outre la production de programmes innovants et transversaux sur le plan artistique, de représenter la société française telle qu’elle est, à savoir plurielle sur les plans humain et culturel. Ce que Laurence Lascary désigne par l’expression « banaliser la diversité ». « La banalisation de la diversité c’est d’arrêter de raconter toujours les mêmes histoires avec les mêmes personnes. Quand on s’intéresse aux habitants des quartiers c’est toujours par le même prisme, le racisme, la violence, le sexisme, etc. La banalisation c’est de voir en fait l’universel qu’il y a dans chaque personne », explique la productrice.« En France ce qui bloque c’est l’uniformité des gens qui décident. Elles sont souvent issues des mêmes milieux sociaux et c’est aussi très parisien. Il faudrait commencer par mettre plus de diversité dans les personnes qui soient à même de permettre à des œuvres d’exister. Et il faudrait que cette tendance soit durable. »
REGARDEZ une partie de l’entretien avec Laurence Lascary
Laurence Lascary est récipiendaire de nombreuses distinctions, dont le prix Talents des cités (2008) et le prix spécial du jury du concours Créatrice d’Avenir (2015). Elle a lancé en 2011 la Journée des jeunes producteurs indépendants et est également cofondatrice de la Fédération des jeunes producteurs indépendants (FJPI) en 2013. Elle est aussi membre du Collège diversité du ministère de la Culture et du Conseil national des villes (CNV).