Le Covid-19 aura réussi à chahuter une troisième année scolaire. Face à une vague inédite de contaminations dans certains territoires d'Outre-mer, les autorités se sont résolues à retarder la rentrée scolaire dans les Antilles et une partie de la Guyane. Les élèves retourneront à l'école lundi prochain, le 13 septembre. Mais avec des protocoles sanitaires différents et plus stricts qu'ailleurs.
Guyane
Les jeunes Guyanais résidant dans les zones classées rouges (Cayenne, Rémire-Montjoly, Matoury, Macouria, Roura, Montsinéry-Tonnégrande, Kourou et Sinnamary) feront leur rentrée avec une semaine de retard sur les autres élèves du département.
Dans une note mise à jour le 1er septembre, la région académique de Guyane a souligné que la scolarité de ces élèves débutera sous le protocole national de niveau 4. Le reste de la Guyane se situe, lui, au niveau 2, comme c'est le cas dans l'Hexagone.
Le niveau 4 implique une scolarité perturbée pour les écoliers, collégiens et lycéens, puisque le protocole détaillé par le ministère de l’Education nationale le mois dernier prévoit que les cours seront partiellement dispensés à distance pour les élèves de 4e et de 3e, avec une jauge de 50 %. Idem dans les lycées.
Martinique
Les enseignants de Martinique feront leur pré-rentrée le mercredi 8 septembre, avant de commencer l'année scolaire lundi 13 avec les élèves.
Mais ce début de scolarité n'aura rien de normal. Pendant au moins 15 jours, un enseignement hybride sera de vigueur : les élèves suivront majoritairement leur cours en ligne, mais pourront se rendre dans leurs établissements au moins une fois par semaine. En primaire, les périodes en présentiel se feront par petits groupes de 4 à 5 élèves maximum, précise l'académie de Martinique. Les collégiens et lycéens n'auront le droit de se rendre dans leur établissement qu'une fois par semaine, "probablement en demi-jauge", et pourront “voir deux ou trois professeurs dans la matinée”.
Les autorités pourront modifier le dispositif pour la semaine commençant le 27 septembre, dans le but d'augmenter le temps d'enseignement en présentiel des élèves martiniquais. Mais seulement si la situation sanitaire s'améliore d'ici là.
En attendant, les familles s'organisent pour occuper les enfants pendant le confinement, comme le montre ce reportage de Martinique La 1ère :
Guadeloupe
Comme en Martinique, les 15 premiers jours de la petite section à la terminale se dérouleront avec un protocole sanitaire très strict. Les écoles du premier degré (maternelle et primaire) accueilleront néanmoins tous les élèves de manière individuelle la première semaine. "Il s’agira de prendre contact avec l’élève et sa famille, de proposer des exercices à faire à la maison, des ressources, d’expliquer les modes de communication et de faire un point sur l’état psychologique de l’enfant", détaille l'académie de Guadeloupe. La deuxième semaine, du 20 au 24 septembre, des petits groupes de 5 personnes maximum seront accueillis une à deux demi-journées dans les écoles.
Dans les collèges et lycées, la rentrée se fera en distanciel. Les jeunes guadeloupéens pourront néanmoins se rendre dans leurs établissements par petits groupes, à raison d'une demi-journée par semaine.
Mesure identique pour les premier et second degrés du département : les enseignements en présentiel auront lieu uniquement le matin et la restauration scolaire ne sera pas assurée. Les activités physiques et sportives sont par ailleurs suspendues, pendant au moins les deux premières semaines. Les dispositions sont amenées à évoluer à partir du 27 septembre si la situation sanitaire s'améliore.
Saint-Barthélemy et Saint-Martin
Les deux collectivités d'Outre-mer verront leurs élèves rentrer à l'école le 13 septembre également, mais avec des protocoles sanitaires différents. Saint-Bathélemy suivra le protocole national de niveau 2, comme l'Hexagone. Les établissements scolaires de Saint-Martin répondront, eux, à des règles plus strictes, au niveau 4 protocolaire.
Principale différence entre les deux territoires : les cours seront dispensés à 100 % en présentiel à Saint-Barthélemy, alors que Saint-Martin fonctionnera avec un système hybride, similaire à celui de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe.