Le monde du basket trépigne d’impatience depuis plusieurs mois. Tous attendent la reprise de la NBA, considérée comme le meilleur "championnat du monde". Mais ce qui suscite le plus l’impétuosité des fans, ce sont les grands débuts de Victor Wembanyama. Le Français de 19 ans, drafté en première position, sera la grande attraction avec son équipe des San Antonio Spurs. Comme lui, treize autres Français attaquent la nouvelle saison NBA avec des ambitions différentes et parmi eux, deux Guadeloupéens et un Martiniquais.
Rudy Gobert, le retour du taulier ?
Après une première saison en dents de scie avec son nouveau club des Timberwolves du Minnesota, qui l’a recruté à prix d’or en 2022, le Guadeloupéen veut maintenant rebondir. Décevant tout comme son équipe lors des matchs à enjeu, le pivot n’a pas eu le même rendement que lors de ses huit saisons avec les Jazz de l’Utah, même s’il a tourné à 13,4 points par match.
Arrivé pour aider les Timberwolves à passer un cap, le Guadeloupéen n’a pas réussi à s’entendre dans le jeu avec ses coéquipiers, notamment avec Karl-Anthony Towns. Éliminé dès le premier tour des play-off (Minneapolis n’a plus franchi un tour de play-offs depuis 20 ans) par Denver, la saison de Rudy Gobert a été très compliquée. Elle s’est soldée par un coup de poing à un coéquipier et une élimination précoce au premier tour de la coupe du monde avec l’équipe de France. À 31 ans, et pour sa onzième saison, "Gobzilla" veut rebondir et montrer qu’il est encore le joueur de classe, élu trois fois meilleur défenseur de l’année en NBA en 2018, 2019 et 2021.
Théo Malédon en eaux troubles
L'aventure continue entre Théo Malédon et les Charlotte Hornets. Devenu agent libre à l'issue de son bail avec la franchise de Caroline du Nord la saison dernière, le meneur guadeloupéen de 22 ans a rempilé avec un contrat "two way", c'est-à-dire qu'il naviguera entre l'équipe NBA et les Greensboro Swarm, l'équipe réserve, en G-League, la Ligue de développement de la NBA. Arrivé pour prendre le relais de Tony Parker en Amérique et perpétuer la lignée des meneurs français, Théo Malédon n’a pour l’instant pas réussi à confirmer les espoirs placés en lui. Blessé à une épaule, Malédon n’a pas participé aux matchs de présaison et il semble loin d’être un titulaire en puissance du cinq majeurs, ni même un premier choix en sortie de banc.
Après trois saisons en NBA et plusieurs clubs, la quatrième saison de Théo Malédon semble être celle de la dernière chance. L’ancien joueur de l’ASVEL, qui caresse toujours le doux rêve d’être présent pour les JO de Paris 2024, sait qu’il part de loin. Mais à l’aube de cette nouvelle saison, le joueur de 22 ans, une fois débarrassé de ses soucis physiques, pourrait bien en surprendre plus d’un et être la belle surprise de la saison régulière.
Rayan Rupert, la découverte du grand monde
À 19 ans, Rayan Rupert, qui espérait être drafté dès le premier tour, n’est que le 43ème choix. Le Martiniquais va donc vivre une saison de "Rookie" au sein de la franchise de Portland. Fils du regretté Thierry Rupert et frère de l’internationale Iliana Rupert, Rayan, qui évolue au poste d’arrière, aura sans doute sa chance durant cette saison. Joueur à fort potentiel, il est capable de défendre à tous les postes sur le terrain. En revanche, son assise offensive est encore à travailler s’il veut prétendre à une place assurée, au moins sur le banc.
Formé à l'INSEP, le Martiniquais avait fait le choix surprenant de partir en Australie à la fin de son cursus au centre fédéral. Après une saison chez les New Zealand Breakers, il a décidé de tenter l'aventure américaine. La bonne nouvelle pour le vice-champion d'Australie, est qu’il a signé un contrat garanti de deux ans, plus un en option, ce qui lui ouvre la possibilité d’évoluer en NBA à coup sûr dans les années à venir. En attendant, il va devoir patienter et attendre son heure dans cette équipe pas taillée pour jouer les premiers rôles en NBA cette saison.