Le préfet de La Réunion a annoncé vendredi le renforcement de la pêche ciblée des requins le long du littoral ouest de l'île, afin de les "éradiquer" des zones fréquentées par les "usagers de la mer".
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"L'objectif est d'accentuer l'effort de pêche" afin que la population puisse "se réapproprier les zones d'activités nautiques" a déclaré le préfet Dominique Sorain au cours des travaux du Comité réunionnais de réduction du risque requin (C4R). Cette réunion annuelle s'est tenue alors qu'un bodyboardeur de 26 ans a été tué par un squale dans l'est de l'île le 21 février.
Une consultation publique a d'ailleurs été lancée en février concernant l'ouverture d'un secteur de pêche au coeur même de la zone de protection renforcée de la Réserve marine. Les avis recueillis sont en cours d'analyse. Les résultats seront connus fin mars.
Le C4R a aussi décidé le renforcement de la surveillance par drone des sites de baignade dans l'ouest et le sud de l'île. L'utilisation de sonars et de caméras sous-marines va également être expérimentée. L'objectif de ces mesures est d'éradiquer "les tigres et les bouledogues à proximité des zones fréquentées par les "usagers de la mer", a souligné le préfet. "On ne sera jamais d'accord à 100% sur ce sujet, mais il faut que nous ayons un socle commun entre l'État, les collectivités, les associations", a ajouté le représentant de l'Etat.
Depuis 2011, 20 attaques de requins, dont huit mortelles, ont été recensées. Un arrêté préfectoral interdit depuis juillet 2013 baignade et activités nautiques "dans la bande des 300 mètres du littoral (...), sauf dans le lagon et dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal".
Consultation publique
Le renforcement de la pêche ciblée entrera dans le cadre de Cap Requins 2, un dispositif autorisant les captures de requins tigre et bouledogue, espèces non protégées, au large de cinq communes de l'ouest de La Réunion. De juin 2015 à février 2017, 127 squales ont été prélevés. Cette capture ciblée accentuée pourra être déployée au sein de la Réserve naturelle marine de La Réunion.Une consultation publique a d'ailleurs été lancée en février concernant l'ouverture d'un secteur de pêche au coeur même de la zone de protection renforcée de la Réserve marine. Les avis recueillis sont en cours d'analyse. Les résultats seront connus fin mars.
Renforcement de la surveillance
Pour valoriser économiquement les captures d'animaux marins, le C4R a évoqué la possibilité de commercialisation des requins tigre et bouledogue. Les squales sont interdits à la vente compte-tenu des risques de contamination de la chair par des toxines ciguatériques (qui provoquent une intoxication alimentaire liée à la consommation de poissons contaminés par une micro-algue, ndlr). Pour éviter ces risques sanitaires, le comité de réduction du risque requin propose de "davantage s'intéresser à la commercialisation des requins juvéniles".Le C4R a aussi décidé le renforcement de la surveillance par drone des sites de baignade dans l'ouest et le sud de l'île. L'utilisation de sonars et de caméras sous-marines va également être expérimentée. L'objectif de ces mesures est d'éradiquer "les tigres et les bouledogues à proximité des zones fréquentées par les "usagers de la mer", a souligné le préfet. "On ne sera jamais d'accord à 100% sur ce sujet, mais il faut que nous ayons un socle commun entre l'État, les collectivités, les associations", a ajouté le représentant de l'Etat.
Vingt attaques de requins depuis 2011
Cette semaine, la Région Réunion a suspendu sa subvention de 230.000 euros allouée à la Réserve Marine. "Depuis quelques années, nous avons posé un certain nombre de questions concernant les zonages et la réglementation de la Réserve Marine et à ces questions, nous n'avons pas eu de réponse", a justifié Yolaine Costes, vice-présidente de la collectivité régionale.Depuis 2011, 20 attaques de requins, dont huit mortelles, ont été recensées. Un arrêté préfectoral interdit depuis juillet 2013 baignade et activités nautiques "dans la bande des 300 mètres du littoral (...), sauf dans le lagon et dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal".