Réunionnais de la Creuse : Ericka Bareigts annonce plusieurs mesures dont des billets d'avion et une cellule psychologique

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La commission nationale d'experts sur le dossier des Réunionnais de la Creuse a fait ce jeudi un point d'étape sur ses travaux. Les experts font huit propositions, dont un accompagnement psychologique pour les 2150 enfants qui ont vécu ce drame et un soutien matériel pour se rendre à La Réunion.
Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, et les experts de la Commission nationale sur l'affaire des Réunionnais de la Creuse, ont tenu une conférence de presse ce jeudi 16 février, pour faire un point d'étape sur leurs travaux. Philippe Vitale, président de la Commission a annoncé huit propositions.

Ericka Bareigts a ensuite pris la parole pour annoncer les premières mesures soutenues et mises en place par le gouvernement :

- Nomination d'un juriste au sein de la commission pour sécuriser le travail de la commission. "Il est nécessaire, a souligné Ericka Bareigts. Au fil du temps, des questions juridiques se posent, comme celle de la consitution d'une liste des ex-mineurs. Sera-t-elle en ligne, consultable, protégée, nous devons prendre une décision la dessus pour poursuivre le travail".

- Création d'une bourse à la mobilité et au séjour gérée par l'UDAF (Union Départementale des Associations Familiales). Elle va permettre aux Réunionnais de la Creuse d'être aidé pour se rendre une fois tous les trois ans à La Réunion, comprenant en plus trois nuitées. Les billets d'avion seront pris en charge à 90% par l'Etat et l'hébergement jusqu'à 95%. "Cette bourse est nécessaire pour aider les personnes qui voudront retourner sur leur lieu d'origine pour prendre des contacts, aller chercher ses papiers, retrouver sa famille (...) et entrer dans la construction de leur histoire personnelle", a ajouté la ministre des Outre-mer.

- Mise en place d'une cellule psychologique pour soutenir les victimes de cette affaire. "L'impact pourrait être trop violent pour les gens qui découvrirait leur situation du jour au lendemain," a souligné la ministre. Un partenariat va donc être établi avec la Fédération d'Aide aux Victimes et Médiation (INAVEM) qui est également présente à La Réunion. "Il sera question d'accompagnement psychologique mais aussi juridique pour les personnes qui le souhaitent", a ajouté Ericka Bareigts


- Création d'un groupe d'une dizaine de personnes dans lequel les associations seront présentes. "Ce groupe devra continuer à construire la réflexion sur les propositions issues du travail de la Commission, a expliqué Ericka Bareigts. Les associations l'avaient demandé, et à ce stade, il est légitime maintenant que les associations soient participantes aux mesures et au suivi du travail qui sera effectué par la Commission".

- Un service de la direction générale des Outre-mer sera mis à la disposition de la Commission. "Après tout ce travail, il nous faut aussi le soutien de l'administration, a ajouté la ministre. Un service de la direction générale des Outre mer va donc travailler administrativement sur la suite des travaux de la Commission et la mise en oeuvre de l'ensemble des mesures qui seront définitiment présentées". 

Le rapport définitif de la Commission nationale d'experts sera rendu au premier trismestre 2018. "Ces mesures vont nous permettre de sécuriser le travail de la Commission pour qu'il ne soit pas défait", a conclu la ministre.
 

Les premières réactions des enfants de la Creuse

Plusieurs "enfants de la Creuse" étaient présents au ministère des Outre-mer pour assister à l'annonce de ces mesures. Nous avons recueilli en direct sur notre page Facebook leurs premières réactions, ainsi que les explications d'Ericka Bareigts et de Philippe Vitale, le président de la Commission.


Le discours de Philippe Vitale

Voici l'intégralité du discours prononcé par Philippe Vitale, le président de la Commission nationale d'experts. Il y détaille les propositions de la Commission.