D'un côté, ils dansent dans les rues coiffés de casques colorés représentant le coronavirus, de l'autre ils frappent ou humilient des contrevenants : le confinement en Inde donne à voir de multiples visages de la police dans la lutte contre le coronavirus.
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Les rues du géant de 1,3 milliard d'habitants sont vides depuis une semaine, le gouvernement ayant décrété trois semaines de confinement afin de limiter la propagation du virus.
À travers le pays, la police est en première ligne pour faire respecter l'ordre de rester à la maison. Avec des méthodes radicalement divergentes, selon les lieux.
Si la performance a amusé les habitants de la ville, elle est destinée à sensibiliser "à travers le monde sur le fait que le célèbre coronavirus se propage", indique Vijay Hadagil, inspecteur de police.
Dans d'autres villes, les policiers indiens se sont rendus dans des bidonvilles pour distribuer des masques et des gants, ou bien sont allés donner de la nourriture aux travailleurs migrants marchant le long de la route pour rentrer chez eux en l'absence de tout moyen de transport public.
Dans certains cas, les fraudeurs présumés ont dû marcher à quatre pattes ou faire des flexions en guise de punition. Peu de cas de violences policières ont toutefois été signalés cette semaine. Ces incidents sont des exemples de méthodes policières datant d'"il y a 30 ou 40 ans" et qui ne devraient plus être utilisées, estime Prakash Singh, ancien chef de la police d'Uttar Pradesh (nord).
Mais, ajoute-t-il, en Inde "les gens aiment violer la loi quand ça leur sied. Ils trouvent toutes sortes d'excuses pour leur confort. Donc un certain degré de coercition est nécessaire pour faire appliquer le confinement".
À travers le pays, la police est en première ligne pour faire respecter l'ordre de rester à la maison. Avec des méthodes radicalement divergentes, selon les lieux.
Bangalore
À Bangalore (sud), des agents se sont reconvertis pour l'occasion en acteurs pour dissuader les automobilistes qui se sont aventurés à l'extérieur. Deux policiers aux casques vert et rouge avec des piques, censés représenter le coronavirus, dansent devant une moto ou une voiture qu'ils ont arrêtées sur le côté. Avec une corne et un gong, deux de leurs collègues font la bande-son musicale de cette prétendue "attaque" de virus.Si la performance a amusé les habitants de la ville, elle est destinée à sensibiliser "à travers le monde sur le fait que le célèbre coronavirus se propage", indique Vijay Hadagil, inspecteur de police.
Chennai
Initiative similaire à Chennai (sud), où le policier Rajesh Babu s'est associé à un artiste local pour concevoir un "casque coronavirus" destiné à effrayer piétons et conducteurs.Dans d'autres villes, les policiers indiens se sont rendus dans des bidonvilles pour distribuer des masques et des gants, ou bien sont allés donner de la nourriture aux travailleurs migrants marchant le long de la route pour rentrer chez eux en l'absence de tout moyen de transport public.
Incidents
Mais les autorités ont été embarrassées par des vidéos postées sur les réseaux sociaux les premiers jours du confinement, décrété le 24 avril par le Premier ministre Narendra Modi. Dans plusieurs incidents séparés, on y voit des policiers frappant de leurs longs bâtons de bois des personnes contrevenant selon eux au confinement, même si certains étaient des vendeurs de denrées essentielles comme des légumes.Dans certains cas, les fraudeurs présumés ont dû marcher à quatre pattes ou faire des flexions en guise de punition. Peu de cas de violences policières ont toutefois été signalés cette semaine. Ces incidents sont des exemples de méthodes policières datant d'"il y a 30 ou 40 ans" et qui ne devraient plus être utilisées, estime Prakash Singh, ancien chef de la police d'Uttar Pradesh (nord).
Mais, ajoute-t-il, en Inde "les gens aiment violer la loi quand ça leur sied. Ils trouvent toutes sortes d'excuses pour leur confort. Donc un certain degré de coercition est nécessaire pour faire appliquer le confinement".