Les chiffres de la délinquance sont en baisse à Saint-Martin, quatre mois après le passage de l'ouragan Irma. La sécurité est l'une des conditions nécessaires à la reprise de l'activité économique sur l'île, basée sur le tourisme.
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"Depuis Irma, aucun vol à main armée n'a été commis", a indiqué le lieutenant-colonel Sébastien Manzoni, commandant de la brigade de gendarmerie de Saint-Martin, lors d'une présentation des chiffres de la délinquance jeudi dans l'île ravagée par l'ouragan, en septembre, a appris l'AFP vendredi.
En parallèle de la présentation des chiffres de la délinquance, l'état major de sécurité et le Comité territorial anti fraude (Cotaf) ont défini les "orientations d'objectifs post Irma". Les autorités veulent notamment lutter contre le travail dissimulé, contre l'immigration irrégulière, et défendre le respect des règles de concurrence et des règles élémentaires de sécurité et d'hygiène au travail.
Un travail de coopération est souhaité avec la partie hollandaise pour maîtriser l'immigration car "les règles de l'immigration sont différentes des deux cotés de la frontière", a rappelé la préfète.
Parmi les priorités, figure également la lutte contre la circulation des armes. Une cellule spécifique sera créée à Saint-Martin. "L'objectif sera d'appréhender les circuits et les filières d'approvisionnement provenant notamment des Etats-Unis", a expliqué le lieutenant-colonel Manzoni.
Plus de gendarmes et de policiers aux frontières
"A Saint-Martin, la situation est calme", a de son côté assuré la préfète Anne Laubiès pour expliquer que les chiffres de la délinquance étaient en baisse dans tous les domaines (sécurité routière, vol à main armée, homicide et violences aux personnes) : "les chiffres sont corrects, sans Irma et les pillages qui ont suivis, ils auraient été excellents", a-t-elle insisté. Depuis Irma, "il y a plus de gendarmes et plus d'effectifs à la Police aux frontières (PAF)", a-t-elle ajouté. La préfète a rappelé que l'île doit retrouver un développement économique et que la sécurité est essentielle notamment pour l'activité touristique.En parallèle de la présentation des chiffres de la délinquance, l'état major de sécurité et le Comité territorial anti fraude (Cotaf) ont défini les "orientations d'objectifs post Irma". Les autorités veulent notamment lutter contre le travail dissimulé, contre l'immigration irrégulière, et défendre le respect des règles de concurrence et des règles élémentaires de sécurité et d'hygiène au travail.
Objectifs de la reconstruction
L'accent sera mis sur les contrôles en matière d'environnement et d'urbanisme, au moment où l'île est en pleine reconstruction, a souligné le procureur de la République Samuel Finielz : "si l'on constate des irrégularités, le matériel utilisé pour les travaux sera saisi. Cette période de reconstruction peut être pourvoyeuse de travail illégal. Des contrôles intenses sur tous les chantiers de construction seront effectués. Et en ce qui concerne la concurrence, nous veillerons aux pratiques frauduleuses ayant pour objectif de faire augmenter le prix des matériaux". Des renforts venus de Guadeloupe notamment sont attendus pour effectuer ces contrôles. "C'est un langage de fermeté que nous voulons adresser à la population et à l'ensemble des acteurs du BTP", a indiqué M. Finielz.Un travail de coopération est souhaité avec la partie hollandaise pour maîtriser l'immigration car "les règles de l'immigration sont différentes des deux cotés de la frontière", a rappelé la préfète.
Parmi les priorités, figure également la lutte contre la circulation des armes. Une cellule spécifique sera créée à Saint-Martin. "L'objectif sera d'appréhender les circuits et les filières d'approvisionnement provenant notamment des Etats-Unis", a expliqué le lieutenant-colonel Manzoni.