Les représentants du personnel de France-Antilles Guadeloupe, dont le groupe est en redressement judiciaire depuis juin 2019, ont évoqué jeudi "une offre au rabais" pour expliquer l'avis négatif qu'ils ont rendu le 14 janvier dernier concernant l'offre de reprise faite par le principal actionnaire.
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AJR Productions (société de Aude Jacques-Ruettard, la petite fille de Robert Hersant), l'actionnaire principal actuel de France Antilles, a fait une offre de reprise prévoyant de conserver 125 postes sur les 236 du groupe, avec la parution d'un tri hebdomadaire en Guadeloupe et en Martinique et une version numérique en Guyane.
"Pour les journalistes, les clauses de cessions ne seront pas non plus activées, a rappelé Franck Breland, représentant SNJ. Même si c'est légal, nous aurions souhaité un effort pour que ceux qui souhaitent partir puissent le faire." De plus, les salariés restent inquiets sur la transformation de leur support : "On nous parle de faire un tri-hebdo, de numérique, mais sans nous dire avec qui, comment, ni quels moyens, et sans parler de ligne éditoriale ou d'organisation", pointent leurs représentants, mentionnant un plan comptable peu opérationnel et des suppressions d'emplois sans cohérence avec les réalités de la production du journal.
"Attention nous ne demandons en aucun cas une liquidation judiciaire, préviennent les représentants du personnel, qui rappellent que pour les salariés du groupe, la situation reste psychologiquement difficile à supporter. De toute façon, nous n'avons plus la main, tout est déjà joué."
France-Antilles, créé en mars 1964, compte trois éditions distinctes, en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique.
Jusqu'au 27 janvier
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France en Martinique lui a accordé jusqu'au 27 janvier pour boucler son plan de financement de 7 millions d'euros. La décision du tribunal de commerce sera rendue le 30 janvier. "AJR Participations nous propose une offre au rabais, pour les salariés qui restent comme pour ceux qui partent si le plan de reprise était validé par le tribunal de commerce", ont expliqué les représentants du personnel lors d'une conférence de presse.L'avenir de votre journal FA Guyane, ainsi que celui des journaux FA Guadeloupe et FA Martinique, sera connue le jeudi 30 janvier prochain.https://t.co/UALrmRAYJchttps://t.co/UALrmRAYJc
— France Guyane (@franceguyane) January 15, 2020
Inquiètudes
"Nous avons demandé un plan de départs volontaires et il nous a été refusé, a regretté Willy Anastase, du syndicat UGTG. De même, les mesures d'accompagnement pour les salariés licenciés sont dérisoires : 125.000 euros pour 115 personnes licenciées. Une rapide division permet de comprendre que c'est très peu par tête"."Pour les journalistes, les clauses de cessions ne seront pas non plus activées, a rappelé Franck Breland, représentant SNJ. Même si c'est légal, nous aurions souhaité un effort pour que ceux qui souhaitent partir puissent le faire." De plus, les salariés restent inquiets sur la transformation de leur support : "On nous parle de faire un tri-hebdo, de numérique, mais sans nous dire avec qui, comment, ni quels moyens, et sans parler de ligne éditoriale ou d'organisation", pointent leurs représentants, mentionnant un plan comptable peu opérationnel et des suppressions d'emplois sans cohérence avec les réalités de la production du journal.
"Attention nous ne demandons en aucun cas une liquidation judiciaire, préviennent les représentants du personnel, qui rappellent que pour les salariés du groupe, la situation reste psychologiquement difficile à supporter. De toute façon, nous n'avons plus la main, tout est déjà joué."
France-Antilles, créé en mars 1964, compte trois éditions distinctes, en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique.