Alors qu'elle dénombre 159 cas avérés de Covid-19, la Martinique fait face à des coupures d'eau de plus en plus nombreuses, liées à la sécheresse et à des canalisations défectueuses, qui laissent la population dans l'angoisse.
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La coupure d'eau "devait durer de 8h à 22h", mais chez Nicole, à Sainte Luce, elle a duré trois jours. Sa commune a bien mis une citerne à disposition, mais à 68 ans, la retraitée estime l'opération trop risquée: "à mon âge, me retrouver à faire la queue sans distanciation. Et puis je n'ai pas les muscles, les bras nécessaires pour me mettre accroupie et récupérer des bidons".
Chez elle, au milieu des "récipients, bassines, casseroles, avec de l'eau à droite à gauche", elle s'inquiète "de l'hygiène" mais aussi de la dengue et des moustiques qui pourraient proliférer.
Les coupures tournantes se sont tellement intensifiées que les deux sénateurs de l'île se sont emparés du dossier. Sur Facebook, la sénatrice Catherine Conconne appelle notamment à "ne pas se cacher derrière un scénario apocalyptique de sécheresse". Selon elle, le vrai problème vient d'"une casse (de canalisation, ndlr) dans le nord non réparée correctement depuis des années".
Mais d'autres casses régulières sur les 1.700 km de réseau et la sécheresse du début d'année sont aussi en cause. 94% de la ressource en eau provient des rivières, dont le niveau est au plus bas.
Le déficit de production d'eau potable représente 6 millions de litres par jour soit la consommation journalière de 40.000 habitants. À la mi-mars, la préfecture a pris un arrêté pour réguler l'utilisation de l'eau. "L'eau pour se laver les mains oui,pour laver la voiture non", a résumé son porte-parole début avril.
Chez elle, au milieu des "récipients, bassines, casseroles, avec de l'eau à droite à gauche", elle s'inquiète "de l'hygiène" mais aussi de la dengue et des moustiques qui pourraient proliférer.
"Anxiogène"
À Ducos, Nicolas est privé d'eau depuis quatre jours. Dans son quartier, deux citernes ont été mises en place. "J'ai un peu d'eau de pluie, des jerricanes, des contenants mais c'est quand même quatre robinets pour tout un quartier, c'est la folie", confie cet enseignant à l'AFP. "C'est assez anxiogène. Déjà que la situation était spéciale, elle devient encore plus bizarre", ajoute-t-il.Les coupures tournantes se sont tellement intensifiées que les deux sénateurs de l'île se sont emparés du dossier. Sur Facebook, la sénatrice Catherine Conconne appelle notamment à "ne pas se cacher derrière un scénario apocalyptique de sécheresse". Selon elle, le vrai problème vient d'"une casse (de canalisation, ndlr) dans le nord non réparée correctement depuis des années".
Une solution trouvée ?
Une situation qui dure depuis 2009 et pour laquelle une solution a été trouvée, assure le porte-parole de la Collectivité Territoriale, Daniel Marie-Sainte, précisant que le dossier sera présenté "à la prochaine séance plénière de l'Assemblée de Martinique". Martinique la 1ère fait le point dans cet article :Mais d'autres casses régulières sur les 1.700 km de réseau et la sécheresse du début d'année sont aussi en cause. 94% de la ressource en eau provient des rivières, dont le niveau est au plus bas.
Le déficit de production d'eau potable représente 6 millions de litres par jour soit la consommation journalière de 40.000 habitants. À la mi-mars, la préfecture a pris un arrêté pour réguler l'utilisation de l'eau. "L'eau pour se laver les mains oui,pour laver la voiture non", a résumé son porte-parole début avril.