"Une période est terminée, une autre commence", c'est en ces termes que Serge Romana justifie son passage de témoin à la présidence du CM98. Le généticien d'origine antillaise va désormais présider la Fondation Esclavage et Réconciliation.
Ce dimanche 26 novembre, Serge Romana a officiellement démissionné de la présidence du Comité Marche 98. Celui qui a mis toute son énergie pour faire reconnaître officiellement la date du 23 mai comme la "Journée nationale en hommage aux victimes de l'esclavage colonial", a le sentiment du devoir accompli. Au mois de janvier dernier, Serge Romana avait notamment entamé une grève de la faim devant le Sénat pour dénoncer la suppression d'un article de la loi égalité réelle Outre-mer qui ajoutait le 23 mai comme l'une des dates officielles de commémoration de l'esclavage.
Serge Romana va désormais se consacrer à la Fondation Esclavage et Réconciliation avec l'objectif de consolider et amplifier le travail de mémoire commencé en 1998. En effet, le 23 mai 1998, à l'occasion du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, 40.000 personnes étaient descendues dans la rue pour demander notamment que l'on reconnaisse l'esclavage comme un crime contre l'humanité. Ce que la loi Taubira avait acté mai 2001, au terme de plusieurs années de débats.
Cette Fondation a pour ambition, indique Serge Romana, de nous "réconcilier avec nos propres aïeux. Nous souhaitons que notre histoire ne puisse pas être l'objet de conflit qui durent à l'infini. Nous voulons construire un récit commun, qui soit accepté par tout le monde (...) Les sociétés antillaises sont capables, malgré cette histoire traumatique, de pouvoir reconnaître ce qui s'est passé, se respecter les uns les autres, en particulier les victimes de l'esclavage, et construire pour demain un projet commun de société."
Dans son désir d'amplifier le travail de mémoire sur l'esclavage, Serge Romana, veut installer au jardin du Luxembourg un Mémorial national des victimes de la traite. "C'est un projet dont le CM98 sera le maître d'oeuvre. Il s'agira de réunir 200.000 prénoms, matricules et noms des personnes qui étaient esclaves en 1848 sur 200 grandes plaques de verre, indique Serge Romana, qui ajoute que "le projet coûtera 2,8 millions d'euros et n'est pas encore financé. Nous attendons de connaître la position du président de la République sur ce projet phare de notre Fondation que soutient Anne Hidalgo, la maire de Paris".
Serge Romana va désormais se consacrer à la Fondation Esclavage et Réconciliation avec l'objectif de consolider et amplifier le travail de mémoire commencé en 1998. En effet, le 23 mai 1998, à l'occasion du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, 40.000 personnes étaient descendues dans la rue pour demander notamment que l'on reconnaisse l'esclavage comme un crime contre l'humanité. Ce que la loi Taubira avait acté mai 2001, au terme de plusieurs années de débats.
Une Fondation, trois objectifs...
La Fondation Esclavage et Réconciliation s'est donné trois principaux objectifs. D'abord, accompagner les initiatives généalogiques, éducatives et culturelles qui garantissent le travail mémoriel lié à l'esclavage allant dans le sens de la réconciliation. Ensuite, amplifier les travaux historiques, anthropologiques, culturels et cinématographiques traitant de l'esclavage colonial et des sociétés post-esclavagistes. Et enfin, promouvoir un tourisme mémoriel entre les départements d'Outre-mer, l'Hexagone et l'Afrique en accompagnant les initiatives visant à réhabiliter les sites de mémoire de l'esclavage colonial et en soutenant les projets culturels destinés à les mettre en valeur.Cette Fondation a pour ambition, indique Serge Romana, de nous "réconcilier avec nos propres aïeux. Nous souhaitons que notre histoire ne puisse pas être l'objet de conflit qui durent à l'infini. Nous voulons construire un récit commun, qui soit accepté par tout le monde (...) Les sociétés antillaises sont capables, malgré cette histoire traumatique, de pouvoir reconnaître ce qui s'est passé, se respecter les uns les autres, en particulier les victimes de l'esclavage, et construire pour demain un projet commun de société."