Le Centre Hospitalier Andrée Rosemon (CHAR) de Cayenne est en souffrance depuis mardi 3 juillet. 16 des 17 médecins démissionnaires sont arrivés au terme de leur préavis de deux mois après leur démission collective pour dénoncer les conditions dégradées d'accueil des patients.
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La situation est délicate depuis mardi aux urgences du Centre Hospitalier Andrée Rosemon (CHAR) de Cayenne, où 16 des 17 médecins démissionnaires sont arrivés au terme de leur préavis de deux mois après leur démission collective pour dénoncer les conditions dégradées d'accueil des patients.
Depuis mardi matin, il manque "un médecin à l'accueil, un médecin à la Structure Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) et deux médecins en Zone d'Accueil et de Traitement Sanitaire (ZATS), et le poste de Service d'Accueil d'Urgence Vitale (SAUV) est assuré par un médecin remplaçant", a affirmé à l'AFP l'un des démissionnaires.
Mardi soir, la direction de l'hôpital a fait savoir dans un communiqué qu'elle a "dans l'intérêt de la population guyanaise et de la sécurité des soins (...) signé dans des conditions et sous des formes difficilement acceptables onze contrats de deux mois des urgentistes démissionnaires".
Le 3 mai, 17 des 25 médecins urgentistes déposaient leur démission afin de dénoncer la dégradation du service d'urgence du CHAR. Seul un médecin titulaire, dont la mise en disposition a été refusée, a poursuivi l'activité au matin du 3 juillet.
Depuis mardi matin, il manque "un médecin à l'accueil, un médecin à la Structure Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) et deux médecins en Zone d'Accueil et de Traitement Sanitaire (ZATS), et le poste de Service d'Accueil d'Urgence Vitale (SAUV) est assuré par un médecin remplaçant", a affirmé à l'AFP l'un des démissionnaires.
17 médecins démissionnaires
Une situation "qui va à l'encontre de notre conscience de médecin", ont regretté les urgentistes dans un communiqué. Fin juin, une délégation représentant les 17 médecins démissionnaires a rencontré l'administration de l'hôpital pour lui proposer "de resigner un contrat de deux mois en date du 3 juillet", a précisé un médecin urgentiste.Mardi soir, la direction de l'hôpital a fait savoir dans un communiqué qu'elle a "dans l'intérêt de la population guyanaise et de la sécurité des soins (...) signé dans des conditions et sous des formes difficilement acceptables onze contrats de deux mois des urgentistes démissionnaires".
Un protocole de sortie de crise
Un protocole de sortie de crise, dont une version préliminaire a été rédigée en juin, s'inspire des "40 points d'inquiétude des urgentistes", dont la reconnaissance qu'il faut "trouver rapidement une quinzaine de médecins" et que les problèmes de "ressources humaines, de structure du service d'organisation du fonctionnement ou de bien-être des soignés et des soignants" ne doivent pas être considérés comme des "tracasseries quotidiennes", ont rappelé les soignants dans un courrier adressé à la direction.Les urgentistes proposent de rester 2 mois de plus. Les urgentistes démissionnaires étaient en conférence de presse ce jour. Ils réclament deux mois supplémentaires pour trouver un protocole d'accord plus solide. pic.twitter.com/WRJjX4Jdau
— Guyane la 1ère (@guyla1ere) 2 juillet 2018
Préavis au 10 juillet
La direction de l'hôpital a de son côté reporté au 10 juillet la date de fin de préavis afin de permettre aux médecins de valider le protocole d'accord à l'issue de l'expertise du président du Conseil National des Urgences Hospitalières (CNUH), Pierre Carli, qui sera en visite en Guyane du 7 au 9 juillet, a confirmé à l'AFP le service de communication de l'hôpital.Le 3 mai, 17 des 25 médecins urgentistes déposaient leur démission afin de dénoncer la dégradation du service d'urgence du CHAR. Seul un médecin titulaire, dont la mise en disposition a été refusée, a poursuivi l'activité au matin du 3 juillet.