La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, a appelé lundi "au calme" et "au dialogue" en Guyane où "la situation est tendue", n'excluant pas la possibilité de s'y rendre lorsque "les conditions seront réunies".
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"La situation est tendue", a déclaré la ministre sur RTL, alors qu'un mouvement social majeur a démarré jeudi dans ce territoire ultramarin et qu'un appel à la grève générale a été lancé pour ce lundi. "J'en appelle au calme, j'en appelle au dialogue", a-t-elle dit. "Cette situation, nous la suivons de très près", a souligné la ministre, expliquant ne pas être elle-même sur place "parce que aujourd'hui les conditions du dialogue ne sont pas réunies".
"Nous ne fermons aucune porte"
"Nous ne fermons aucune porte", a-t-elle assuré. "Il peut y avoir la possibilité de mon départ sur la Guyane, mais je souhaite que les conditions soient réunies pour qu'il y ait une rencontre efficace". "Il faut absolument être dans le dialogue avec la mission qui est sur place", a martelé Ericka Bareigts. Elle "prépare les réponses que les Guyanais attendent sur différents sujets, sujet de sécurité, sujet de la santé, sujet de l'éducation". "Ce dialogue prépare ma venue pour que ma venue soit la synthèse de ce traitement de ces demandes", a-t-elle ajouté.
Des annonces
La mission interministérielle envoyée samedi en Guyane a multiplié dimanche les annonces visant à désamorcer le mouvement social qui paralyse
le territoire ultramarin. "Une autorité ministérielle viendra parapher" les engagements du gouvernement, a annoncé à l'AFP, dimanche Jean-François Cordet, un ancien préfet de Guyane qui pilote la mission dépêchée par le gouvernement.
Une crise majeure a démarré jeudi en Guyane, pour "un rattrapage structurel" dans tous les secteurs et un "plan de développement économique". 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) ont voté samedi à la quasi-unanimité la "grève générale illimitée" pour lundi.