Nous vous proposons, pour ce week-end, les bons plans de sorties dans l'Hexagone liés aux Outre-mer. Le salon de la Philatélie avec la présence de Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna, etc. L'exposition Jack London à Marseille. Et enfin côté musique, les Frères Fanfant et Grégory Privat.
# Philatélie
Le grand rendez-vous des philatélistes aura lieu, cette année, du 9 au 12 novembre à l’Espace Champerret à Paris ! Et pour cette 71e édition, les Postes de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie, de Wallis et Futuna participeront également au salon. Ainsi que la Poste de St-Pierre et Miquelon qui émet, à cette occasion, un bloc hommage au grand navigateur Eric Tabarly. L'occasion pour les passionnés de rencontrer des négociants, liés par une charte garantissant l'authenticité et la qualité des timbres vendus.# Exposition
Jack London était un grand écrivain ("Croc-Blanc", "Le loup des mers") mais aussi un grand voyageur. L'exposition "Dans les mers du sud " à Marseille, retrace le périple de l'écrivain américain dans le Pacifique sud. Une aventure qui le conduisit de San Francisco à Hawaï. Puis aux îles Salomon en passant par la Polynésie. L'exposition présente ses écrits et des photos en plus de centaines d'autres objets.# Banlieues Tropicales
La famille FanfantThierry, le bassiste, et Jean-Philippe le batteur, appartiennent à l'une des plus anciennes familles de musiciens de la Guadeloupe. A eux deux, ils accompagnent nombre d'artistes connus : de Bernard Lavilliers à Tété, en passant par une émission de télé-réalité. Ce samedi 11 novembre, ils seront sur la scène du New Morning en compagnie de leur père, Guy, au chant et aux percussions, de Fabrice, contrebassiste et de Michelle, la fille de Thierry, elle aussi chanteuse. ca promet !
Grégory Privat se produira au même moment, aux Lilas au Triton. Il sera en trio et déroulera son jazz énergique et précis.
# Lu pour vous
"AFRO !" c’est le titre d’un livre signé Rokhaya Diallo pour les textes et Brigitte Sombié pour les photos (éditions les Arènes). Une série de portraits qui dresse le cheveu sur la tête crépue de dizaines d’anonymes et de personnalités qui décrivent leur relation avec leur chevelure et leur rapport aux autres citoyens de la République. Un livre engagé qui a engendré une expo vue il y a peu à la Maison des Métallos à Paris.Il en va du cheveu comme du vêtement : selon l’époque, le cheveu dit, raconte des histoires, histoire intime ou l’Histoire avec un grand H… celle d’un Malcom X qui défrisait les siens jusqu’à ce qu’il se rende compte de l’asservissement auquel il se soumettait. Ou l’histoire d’une Christiane Taubira qui, au cœur de la République, affichait par ses cheveux tressés, son identité, sa différence pour en faire quelque part une force politique.
Cette affirmation politique est d’ailleurs l’un des volets du livre « AFRO ! » : du « cachez-ce-crépu-que-je-ne-saurais-voir » d’hier au mouvement « nappy » (natural and happy) d’aujourd’hui, entre-temps que de décennies de lissage, défrisage et autres tortures capillaires dans l’espoir d’être accepté, intégré, assimilé !
Courant similaire chez les artistes et les anonymes dont les portraits se succèdent tout au long des page, et finalement dans l’ensemble de ladite communauté noire qui, chacun avec ses raisons, en est venue aussi à affirmer haut et fort, avec le cheveu au naturel, que cette part d’ombre d’hier révèle désormais la part la plus solaire d’une personnalité.
"AFRO !" Cela donne des portraits simples souvent pris en buste ou de pied en cape par la photographe Brigitte Sombié ; portraits qui paradoxalement ne se focalisent pas sur la chevelure, comme si l’afro, mieux accepté aujourd’hui, n’était plus le cheveu qui cache l’être humain comme un arbre qui cacherait la forêt. (Patrice Elie-Dit-Cosaque)