Sortir, voir, écouter : les rendez-vous culturels des Outre-mer dans l'Hexagone

Cette semaine, nous vous proposons un duo d'humoristes qui adorent se clasher : Patson et Rupert. Côté musique, retour sur un livre qui traite de la musique afro-américaine et présentation du projet du bassiste Eric Delblond. 

Humour

Patson et Rupert (les 4 et 5 mai au Casino de Paris). Il y a des clashes que l’on appelle de nos vœux. Celui qui oppose Patson l’Ivoirien à Rupert le Martiniquais est de ceux-là. Quand l’Afrique dialogue avec les Antilles, cela débouche forcément sur des quiproquos et  de bons jeux de mots. Les deux compères s’aiment mais ont du mal à se comprendre.  Question de culture certainement ! Ce spectacle fonctionne tellement bien que Patson et Rupert donnent l’impression de dormir au Casino de Paris. Ils avaient joué à guichets fermés en novembre dernier.


Musique

Eric Delblond
Lorsqu’il vivait en Guadeloupe, Eric Delblond était le bassiste attitré de Dominik Coco, de Victor O et d’Akyio. Naviguant essentiellement entre zouk et jazz, sachant déchiffrer une partition, c’est à lui que l’on faisait appel lorsqu’un artiste étranger débarquait en Guadeloupe. Basé à Paris depuis quelques années, il a trouvé le temps de développer son projet personnel : « Light from blue ». Le bleu, sa couleur préférée, synonyme pour lui d’énergie. Mêlant jazz et zouk, l’album sera présenté à Sonis en Guadeloupe, le 24 mai (2 concerts à la clé). Mais d’içi-là, vendredi vous pourrez découvrir un premier clip, « Osmose », chanson interprétée par Dimitri Paul. Et pour nous faire patienter, il nous offre ce joli mini-clip. A savourer.


Livre

Histoire de l’Amérique noire, des plantations à la culture rap (par Pascal Archimède, éditions Nofi Group, sorti en 2018, 14,90 euros). En revenant sur l’histoire tragique des Afro-Américains, l’auteur démontre comment la musique reflète les différentes étapes de l’intégration sociale de cette communauté au sein des Etats-Unis. Dès lors, le rap, genre musical le plus écouté au monde, devient un marqueur fondamental. Il est un concentré d’histoire, le témoin d’une société en partie cantonnée dans les ghettos. Une grille de lecture plus que pertinente.


Sortie album

Sika Mila de M’Toro Chamou (sortie le 26 avril, Le cri de l’Océan indien/In Ouïe Distribution).
Sa musique est inclassable mais M’Toro Chamou est l’un des artistes les plus connus de Mayotte. Son prochain album, disponible le 26 avril, mélange rock, folk et rythmes traditionnels, introduisant harmonica et banjo. Si l’on ajoute à tout cela sa voix puissante, voilà une intéressante immersion en culture mahoraise. Il sera en concert le 3 mai au New Morning, avant de retourner jouer à la Réunion où il vit.