Hors du temps
Tatiana-Mosio Bongonga s'était préparée pendant plusieurs semaines dans la ville tchèque avec le collectif Basinga, qu'elle a fondé en 2014. Interrogée par Radio Prague juste avant le grand saut, la funambule confiait les sensations que lui procurent ces traversées de haut vol :Le moment où je suis sur le fil, c’est un moment chouette mais hors-temps. Après la traversée, je ne comprends pas ce qui s’est passé, je ne me rappelle pas ce que j’ai fait. C’est seulement plus tard, en visionnant les images que je m’y reconnecte, comme si j’étais partie ailleurs. Après, dans le retour, ce qui est agréable, ce sont les gens qui viennent me prendre dans leurs bras, pas les autographes ou les questions des journalistes : plutôt les personnes qui sont touchées, et qui vont me faire de grands sourires, c’est la meilleure récompense.
Écoutez Tatiana-Mosio Bongonga au micro de Radio Prague :
Tatiana-Mosio Bongonga, funambule au dessus de Prague
Indépendance, écoute, entraide
Tout en douceur, la Réunionnaise évolue sur des fils haut perchés depuis ses 7 ans. "Si ça a l'air facile, c'est que c'est bien fait", confiait-elle dans un grand rire à Réunion la 1ère en 2018. A l'occasion d'un entraînement au fond de la ravine Saint-Leu, à La Réunion, elle montrait l'étendue de son travail et ses entraînements.Le portrait réalisé par Jean-Marc Collienne, Florice Houngbo et Christine Ducos :
En juillet dernier la réunionnaise était partie à l’assaut du Sacré-Coeur à Paris, perchée en équilibre sur une corde à 35 mètres du sol. Une performance et une expérience "magique" avait-elle déclarée. C’est d’ailleurs la première funambule à s’être attaquée au Sacré-Coeur.