« Je ne me mets pas de pression » avoue Teddy Riner ce lundi. A quelques jours du Grand Slam de Paris, célèbre tournoi parisien programmé les 4 et 5 févriers, le triple champion olympique espère avant tout « prendre du plaisir, des informations et des points. Et continuer à se préparer pour les Jeux »
« Quand je monte sur le tapis, j’ai peur »
A peine rentré d’un stage au Kazahkstan, c’est à l’Institut du Judo à Paris que Teddy Riner a foulé les tapis français lundi dernier. « C’était un super stage, c’est enrichissant sur pas mal de points techniques. On a beaucoup bossé le sol » assure-t-il. Confronté à des adversaires de taille, 20 poids lourds en une dizaine de jours, Teddy Riner a aussi, en partie, pu retrouver ses sensations d’avant-blessure « La vérité c’est que quand je monte sur un tapis j’ai peur mais là maintenant il faut lâcher. Au Kazakhstan, j’ai eu très peur de me blesser parce que fallait voir les gabarits en face. C’est jamais évident de revenir d’une blessure surtout celle-ci ou j’ai évité l’opération. ». En octobre dernier, une blessure à la cheville l’avait éloigné des tatamis et des championnats du monde de Tachkent en Ouzbékistan. Il est de retour ce week-end pour sa première compétition internationale en bleu depuis, et avec au fond de la tête en ligne de mire, 2024.
Tout pour les Jeux
« Je suis bien partout » rassure le judoka « Aujourd’hui, le temps compte. Si y’a bien un évènement qu’on ne peut pas louper c’est les Jeux Olympiques à la maison donc je suis content mais je fais attention. »
Les Jeux de Paris, le champion guadeloupéen y pense de plus en plus, « tout ce que je fais c’est pour les jeux » avoue-t-il. « On y va étape par étape. Dans ma tête ça commence tout doucement. En septembre quand on va attaquer la saison ça va être le commencement et janvier 2024, le sprint ». D’ici là, le programme du poids lourd reste l’enchainement de stages au Brésil, Japon et aussi à la fin de la saison en Guadeloupe. « Pas pour aller à la plage ! » prévient-il.
Gonflé à bloc, Teddy Riner semble avoir atteint un niveau de maturité inégalé dans sa carrière : « Avant j’aurais dit c’est être faible que de lever le pied. Aujourd’hui non, on fait de la qualité. » Une nouvelle façon de penser, peut-être synonyme d’un troisième titre olympique en individuel : « Gagner une médaille au pied de la Tour Eiffel, c’est unique » rêve déjà le judoka.