TÉMOIGNAGE. Lauryn Léo : " J'adore vendre mes livres dans la rue, pour l'instant c'est comme ça que j'ai envie de me faire connaître "

Lauryn découvre l'écriture comme un besoin vital après une première rupture amoureuse. Son premier livre est autobiographique, elle veut partager son histoire. Dans les trois autres qui suivent elle évoque des faits de société comme les violences conjugales. Depuis deux ans elle vend ses livres dans la rue.

"Avant d'aimer qui que ce soit il est important de se retrouver avec soi-même et d'être bien dans la personne que l'on est en acceptant ses défauts et ses qualités", avant cette rupture amoureuse qui lui ouvre les portes de l'écriture Lauryn ne s'aime pas. Elle ne se sent à sa place nulle part, elle se voit trop différente des autres. Cela lui pose un vrai problème jusqu'à ce qu'elle se découvre des talents d'écrivaine.

"J'ai tellement d'idées, d'imagination et de désirs d'écriture que j'aimerais avoir le temps d'écrire pleinement pour parler de toutes ces choses dont j'ai envie de parler", car Lauryn aime la vie avec ses joies, ses peines et tout ce qu'elle propose avec "l'euphorie qu'il peut y avoir dans toutes les choses qu'on fait". Seul lui manque un peu de temps pour s'épanouir pleinement comme écrivaine, elle passe des heures à aller à la rencontre des gens dans la rue, leurs demandant s'ils aiment la lecture.

"Je vends mes livres à Châtelet, j'ai ma valise avec moi donc les gens ont l'impression que je vais leur demander une direction et ils ont tendance à s'arrêter, une discussion démarre", c'est le moyen qu'elle a trouvé afin de ne dépendre de personne et surtout pas d'une quelconque maison d'édition. Lauryn qui aime faire les choses à sa façon depuis qu'elle est toute petite ne veut pas "que son nom appartienne à quiconque à part à elle-même". Mais elle a parfaitement conscience que pour continuer à vivre sa passion il sera nécessaire de franchir un cap : "Je pense que j'ai besoin d'autre chose, j'ai besoin de plus. J'aimerais monter ma maison d'édition pour former les petits écrivains de demain". Et pourquoi pas en regardant du côté de ses origines guadeloupéennes et guyanaises dont elle aimerait se rapprocher ?