Le jugement était attendu pour la semaine prochaine, mais la justice en a décidé autrement. Ce vendredi 24 novembre, le tribunal correctionnel du Mans a condamné Ferdinand Boisrond, ex-élu de Saint-Laurent de Maroni en Guyane, à quatre ans de prison avec un maintien en détention pour trafic de cocaïne.
En détention provisoire depuis son arrestation en mars 2022, l'ancien adjoint au maire a avoué avoir transporté à plusieurs reprises de la cocaïne "in corpore". "Mon but, c'était de le faire une ou deux fois pour acheter un camion... Pour pouvoir bénéficier des aides, il faut un apport personnel", a-t-il expliqué en octobre 2022 devant la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Angers.
Quinze autres personnes condamnées
Quinze autres personnes, dix hommes et cinq femmes originaires de Guyane et du Suriname, étaient impliquées dans ce trafic. Parmi elles, une Guyanaise mère de cinq enfants organisait le transport et la distribution de la drogue dans plusieurs villes de l'Hexagone, ainsi qu'en Belgique et aux Pays-Bas. La mère, deux de ses enfants et sa sœur ont également été jugées. La mère guyanaise écope d'une peine de huit ans de prison et a décidé de faire appel de cette décision, ses enfants sont aussi condamnés à de la prison ferme. Au total, l'ensemble des prévenus se voient recevoir une peine allant de huit à 30 mois de prison.
Selon l'AFP, un jeune homme de 29 ans, considéré comme le fournisseur de la cocaïne et actuellement en fuite au Suriname, a écopé de la peine la plus lourde, assortie d'un mandat d'arrêt.