Deux frères surinamais dealers de cocaine ont été condamnés à 5 et 6 ans de prison par le tribunal correctionnel de Rennes. Ils faisaient venir des mules de Guyane, des hommes et des femmes parfois accompagnés d’enfants.
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Les dénégations, maladroites, du chef de réseau n’auront donc pas servi à grand-chose. Comme Ouest-France le raconte, le tribunal a rendu un jugement presque conforme aux réquisitions du parquet. Six ans pour un Surinamais de 35 ans, qui était désigné par plusieurs complices et par l’accusation comme étant le chef du réseau.
Le Surinamais profitait de ses contacts dans son pays d’origine pour faire venir des "mules" de Guyane. Avant de prendre l’avion pour l’hexagone, ces « transporteurs » devaient avaler en moyenne entre 500 g et 1 kg de drogue, sous forme de boulettes. Un homme de 22 ans prenait l’avion avec eux, à Cayenne, et les surveillait pendant tout le voyage sans entrer en contact avec eux.
Les écoutes et les surveillances tentent pourtant à démontrer le contraire. C’est ce que nous raconte Serge Le Luyer qui a suivi le procès pour Ouest-France.
Le trafiquant dément, mais les écoutes téléphoniques sont éloquentes. Le prévenu n’explique pas pourquoi il dit à un interlocuteur au Suriname : "Il faut récupérer le gamin et la dame et les rémunérer… "
Jusqu'ici patiente, la Présidente du tribunal insiste et le jeune homme bafouille une réponse incompréhensible qui se termine par : "Enfin, je ne sais pas, je n’y suis pour rien."
Les autres membres du réseau sont condamnés à des peines allant de six mois de sursis pour le moins impliqué, à quatre ans ferme pour un dealer récidiviste.
Des mules de Guyane
Le Surinamais profitait de ses contacts dans son pays d’origine pour faire venir des "mules" de Guyane. Avant de prendre l’avion pour l’hexagone, ces « transporteurs » devaient avaler en moyenne entre 500 g et 1 kg de drogue, sous forme de boulettes. Un homme de 22 ans prenait l’avion avec eux, à Cayenne, et les surveillait pendant tout le voyage sans entrer en contact avec eux.Le réseau alimentait trois villes
Arrivés à Orly ou Roissy, les mules étaient prises en charge par les hommes du réseau qui les conduisaient dans un hôtel dans le quartier de Villejean à Rennes. C’est là que ces hommes et femmes, parfois des enfants, éjectaient la drogue, revendue ensuite à des dealers locaux. En fait, le réseau alimentait un dealer à Nantes, à Reims et à Rennes.Un Surinamais à la tête du réseau
Toujours d’après Ouest France, Plusieurs "transporteurs", jugés selon la procédure du plaider coupable, ont dénoncé le Surinamais de 35 ans comme leur donneur d’ordre. Lui s’en défend : "Je n’ai jamais fait venir de mules de Guyane. J’ai récupéré la cocaïne chez des gens qui en avaient et qui n’arrivaient pas à la vendre. J’avais rencontré un gros client à Nantes."Les écoutes et les surveillances tentent pourtant à démontrer le contraire. C’est ce que nous raconte Serge Le Luyer qui a suivi le procès pour Ouest-France.
Des écoutes téléphoniques accablantes
Peu avant son arrestation, une femme avec ses deux enfants de 11 et 12 ans ont été interpellés à l’aéroport à Paris. Ils avaient ingéré à trois 3,2 kg de cocaïne qui étaient destinés au Surinamais. Si une seule des boulettes avait éclaté durant le voyage, la mort était certaine.Le trafiquant dément, mais les écoutes téléphoniques sont éloquentes. Le prévenu n’explique pas pourquoi il dit à un interlocuteur au Suriname : "Il faut récupérer le gamin et la dame et les rémunérer… "
Jusqu'ici patiente, la Présidente du tribunal insiste et le jeune homme bafouille une réponse incompréhensible qui se termine par : "Enfin, je ne sais pas, je n’y suis pour rien."
Un trafic en famille
Le frère du chef, qui se chargeait d’acheminer la drogue à Nantes, a écopé d’une peine de 5 ans de prison ferme. Il récupérait aussi l’argent qu’il envoyait ensuite en Guyane.Les autres membres du réseau sont condamnés à des peines allant de six mois de sursis pour le moins impliqué, à quatre ans ferme pour un dealer récidiviste.