Trente ans de réclusion à Metz pour le Guadeloupéen Maxène Toussaint pour tentative de féminicide en récidive

Image d'illustration.
Le Guadeloupéen Maxène Toussaint a été condamné mardi à 30 ans de réclusion criminelle à Metz pour avoir tenté d'assassiner sa femme en 2018, après avoir déjà été condamné en 2004 pour avoir tué sa compagne de l'époque.

Maxène Toussaint, 40 ans, jugé par la cour d'assises d'appel de la Moselle depuis lundi, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des 2/3. La cour a en outre demandé qu'il bénéficie d'un suivi psychologique. En première instance, pour cette tentative d'assassinat en 2018, Maxène Toussaint avait déjà été condamné à trente ans de réclusion criminelle à Nancy, mais l'altération de son discernement n'avait pas été retenue.


Dans son arrêt, la cour d'assises d'appel de la Moselle l'a retenue, considérant qu'elle avait pu entraver ses actes, mais, "sur les faits et votre personnalité, de nombreux éléments justifient la durée de votre peine", a précisé le président Nicolas Faltot, estimant qu'il était "indispensable de protéger la société" de Maxène Toussaint, alors en récidive. Une altération à laquelle n'ont pas cru la partie civile, défendue par Me Elodie Lambert, ni le ministère public.

La peine prononcée est conforme aux réquisitions de l'avocate générale Agnès Cordier, "consciente de requérir une peine d'élimination sociale". La crainte "de voir Maxène Toussaint ressortir dans 15 ans, se remettre en ménage et risquer de tuer sa prochaine femme", comme l'a plaidé Me Lambert, est écartée.

Une décision " Satisfaisante"

La défense, assurée par Me Randall Schwerdorffer, estime que la décision de la cour "est satisfaisante juridiquement et intellectuellement honnête: une décision de cour d'assises."
Le matin du 2 octobre 2018, à Liverdun (Meurthe-et-Moselle), M. Toussaint s'était rendu au domicile de son épouse et l'avait attendue, caché derrière un buisson, muni d'un couteau de cuisine et d'une lettre d'adieu.

Lorsque sa femme était arrivée en voiture, vers 07 H 00 du matin, il lui avait assené un premier coup de couteau alors qu'elle tentait d'ouvrir la porte de son appartement, en pleine rue, avant de tenter de l'étrangler au sol. Croyant qu'elle avait perdu connaissance, il avait lâché son emprise pour monter à bord du véhicule de son épouse. Celle-ci avait alors profité du moment pour ramper se réfugier chez les voisins, l'un d'eux ayant permis de mettre l'agresseur en fuite.

Maxène Toussaint avait déjà été condamné à vingt ans, en 2004, par la cour d'assises de la Guadeloupe pour avoir tué à Saint-Anne sa compagne de l'époque de seize coups de couteau. Il était sorti de prison en 2015.