Nom de code : Mistral. Ce fameux vent qui souffle dans cette partie de la vallée du Rhône a donné son nom à ce deuxième exercice sanitaire national. Organisé par les plus hautes autorités de santé du gouvernement, il a mobilisé plus de 600 professionnels, dont des médecins et urgentistes du SAMU, du SMUR, des policiers du RAID, des gendarmes, des personnels de la Croix-Rouge, de la SNSM, de la protection civile et des spécialistes de la gestion de crises et de catastrophes.
Entre Paris et Nîmes
L’opération avait commencé la veille au soir à l’aéroport d’Orly avec l’embarquement à bord d’un Airbus A350-900 de la compagnie aérienne Air Caraïbes de 2,5 tonnes de matériel médical d’urgence et plus de 220 personnels de santé.
Après avoir atterri en début de nuit sur l’aéroport de Nîmes-Garons, les personnels ont procédé au déchargement de tout le matériel embarqué avec des moyens rudimentaires sachant que l’infrastructure aéroportuaire ne possède pas de moyens adaptés pour les avions gros porteurs comme c’est le cas dans les aéroports internationaux parisiens. Il aura fallu plus de deux heures pour tout décharger et commencer au déploiement d’un centre de santé éphémère dans l’un des hangars de l’aéroport.
Long et réaliste
Dans la nuit, les "plastrons", celles et ceux chargés de simuler les blessés, sont grimés, avant que les organisateurs de cet exercice donnent le feu vert pour la réalisation des faux attentats.
Le déroulement des opérations entre tous les services et moyens mobilisés est surveillé de près pour assurer une véritable chaine de soins en ces temps où les crises sanitaires et géostratégiques s’enchaînent. Parmi les participants, plusieurs Ultramarins venus se former aux gestions de crise et une compagnie aérienne bien connue Outre-mer.
Ils témoignent dans le reportage réalisé par Jean-Michel Mazerolle :
Plus de 30 heures d’exercice dans les conditions les plus proches du réel avec, à la fin, un vrai "Mistral gagnant". Les organisateurs se sont fortement appuyés sur l’expérience acquise durant l’été 2021 dans les Outre-mer avec la mise en place d’un pont aérien vers l’Hexagone qui a permis de sauver plus de 200 malades graves touchés par le Covid et qui n’auraient pas pu être pris en charge dans les structures hospitalières locales.