Un expert de la City de Londres évoque la situation du nickel et parle de la SLN

Séance de fixation des cours mondiaux du nickel au LME (London Metal Exchange)
Les cours du nickel s’améliorent lentement. Toutefois, l'offre mondiale est encore trop importante. A la City de Londres, un analyste fait part de son optimisme mesuré.
Le petit « rallye du nickel » n’aura duré que quelques heures. Jeudi en début d'après-midi, les cours avaient bondi à 9 300 dollars, en gagnant près de 500 dollars par tonne, avant de rechuter à 8 800 dollars en fin de journée. La hausse du billet vert face à l'euro avait, entre-temps, renchéri le coût des métaux industriels. Pour ne rien arranger, le nickel subissait aussi la légère rechute des cours du pétrole. L'or noir, par le volume de ses échanges, sert de baromètres aux matières premières et aux métaux industriels. 

Optimisme

Toutefois, selon Triland Metals l’un des investisseurs du LME, « La tendance pour le nickel est positive, soutenue par des volumes d’achats importants notamment dans les entrepôts de Rotterdam ». Au niveau mondial, les stocks de nickel enregistrés auprès du LME sont désormais de 394 746 tonnes. Ils ont diminué de 7 000 tonnes cette semaine.

Opinion

Robin Bahr, qui analyse les matières premières pour la Société Générale, résume ainsi la situation : « les cours du nickel s’améliorent doucement, il y aura peut-être un nouveau rebond si la grève des métallurgistes colombiens, prévue à partir du 14 juin, a bien lieu ».
Mais, rien de spectaculaire à attendre pour Robin Bahr, « tant que la production mondiale de nickel ne diminue pas. De ce point de vue, le taux attractif du prêt proposé par le gouvernement français à la SLN ne permet pas d’envisager une diminution de la production en Nouvelle-Calédonie ».

Vendredi soir à Londres, la tonne de nickel se négociait à 8 922 dollars, soit une progression de 6 % sur la semaine.