US Open 2023 : "Si je me fais déchirer, ça ne surprendra personne", lance Gaël Monfils

Gaël Monfils prend des selfies avec des enfants lors d'un match d'exhibition au profit de l'Ukraine, le 23 août 2023 à New York, avant le début de l'US Open 2023.
Gaël Monfils, qui revient à la compétition après des mois à soigner des blessures, s'est qualifié mardi pour le deuxième tour de l'US Open en écartant le Japonais Taro Daniel (95e et issu des qualifications) 4-6, 6-4, 6-2, 7-6 (7/4). L'Antillais, qui fêtera ses 37 ans le 1er septembre, affrontera le Russe Andrey Rublev (8e).

Longtemps blessé à un pied, puis à un poignet, Gaël Monfils a réussi à enchaîner des victoires depuis le début de la tournée nord-américaine cet été en atteignant les 8es de finale à Washington, les quarts au Masters 1000 de Toronto et encore les 8es au Masters 1000 de Cincinnati. Le tout avec trois victoires contre des joueurs du top 15 mondial (Stéfanos Tsitsipas, Cameron Norrie et Alex De Minaur). En conférence de presse, il a répondu aux questions des journalistes ce mardi (heure de New York).

Comment abordez-vous cet US Open ?

Je suis content, j'ai gagné quelques matches pendant cette tournée et quelques bons matches. Surtout, j'ai pu enchaîner. Ça faisait un paquet de temps que je ne l'avais pas fait. Je suis content d'avoir fait cette longue tournée, mais je ne le referai plus dans ces conditions.

Physiquement, c'est dur, mais mentalement c'est trop dur d'être aussi loin de ma fille. Elle devait venir, et puis elle n'est pas venue et du coup, je ne l'ai pas vue... Du coup, c'est beaucoup trop long. C'est un sacrifice et je n'ai pas envie de le faire. Honnêtement, sept semaines sans voir ma fille, c'est impossible. Elle va voyager, donc on ne se retrouvera plus dans cette situation. Mais je suis dans une partie de ma carrière où je m'adapterai plus à ma fille qu'au tennis. C'est le seul aspect dur de la tournée.

Pour le reste, j'étais super satisfait. En plus, le public est génial avec moi à Flushing Meadows [l'endroit où se déroule l'US Open, NDLR]. Chaque année, je vis des moments de dingue. Je ne peux pas demander mieux pour la fin (de carrière). Il ne m'en reste pas un [US Open, NDLR], mais il ne m'en reste pas dix non plus. Du coup, c'est cool de pouvoir kiffer ces moments. Mais même sans ça, j'ai envie de jouer correctement.

Vous vous êtes fait peur en tombant contre Taro Daniel mardi ?

Oui, oui ! Il faut dire la vérité : je me suis fait mal, je me suis refait mal un tout petit peu. Heureusement, je suis strappé. Tomber sur le poignet est la seule chose qu'il ne faut pas que je fasse... Mais je n'ai pas pu faire autrement. Je pense que le strap m'a beaucoup aidé. J'espère que ça ira demain.

Ce match vous rassure-t-il avant d'affronter Rublev ?

Ce sera un gros match, je vais essayer de faire le maximum, mais ce n'est que du bonus. Si je me fais déchirer, ça ne surprendra personne. Mais j'espère bien récupérer, et honnêtement j'espère faire un bon match ! Je vais faire le maximum.

Si je gagne, je serai super content, si je perds, je n'étais pas favori. Je joue la veille de mon anniversaire, je vais avoir 37 ans le lendemain... Si je perds, je retrouve ma fille, je suis cool, je perds contre un top 10, j'ai fait une bonne tournée, correcte pour moi... Si je gagne, je fête mon anniversaire à New York, un peu trop loin de ma fille, j'aurai battu encore un top 10 ! Les deux scénarios me vont ! Le seul truc que je ne maîtrise pas mais dont j'ai envie, c'est de faire un bon match, être compétitif.