VIDÉO. À la 1ère page, Véronique Kanor entre en résistance avec "Éclaboussure"

Àla première page reçoit dans son fauteuil, Véronique Kanor pour son troisième opus, "Éclaboussure", publié aux Editions Présence Africaine. Dans ce recueil de quatre longs textes, elle raconte la résistance actuelle face aux violences post-coloniales, policières et mémorielles. ©la1ere
À la première page reçoit dans son fauteuil, Véronique Kanor pour son troisième opus, "Éclaboussure", publié aux Editions Présence Africaine. Dans ce recueil de quatre longs textes, elle raconte la résistance actuelle face aux violences post-coloniales, policières et mémorielles.

De l'Atlantique écorché au bitume parisien et des nuits guyanaises aux aubes martiniquaises, voici quatre textes pour dire la pulsion qui entraine les peuples de l'obscur à l'éclat, du silence à l'éruption, de la résignation à la résistance.

Quatre textes pour exprimer les sentiments de tous ceux qui recherchent les jarres d'or qui leur ont été confisquées.

L'autrice

Réalisatrice, scénariste et auteure, Véronique Kanor a longtemps travaillé dans les médias avant de se lancer dans une démarche artistique personnelle. Ses œuvres s’inscrivent dans une perspective décoloniale et ont pour sujets les sociétés afro-caribéennes. Elle aborde des thématiques telles que l’exil ou l’identité, via la photo, la vidéo, l'écriture et les performances scéniques. Véronique Kanor a réalisé des courts-métrages sur l'identité antillaise, une dizaine de documentaires radio et télé sur les résistances et elle a créé un "Afromaton mobile" qu'elle installe un peu partout pour filmer les identités noires afro-diasporiques. Elle met aussi en scène ses textes à travers des performances de "pictdub poetry " (lectures rythmées par des images documentaires).

Lecture d’À la première page :

"Je viendrai à vous

avec une bouche sans pardon pour celui qui pensait

qu’un seul de ses reflets valait 10 de ses frères

que tout son empire coûtait moins qu’un fusil

qu’un Behanzin, un prince, une fille ashanti

et toute la puissance Congo pouvait se vendre à l’océan."

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Réalisation : Jean-Luc Benzimra
Graphisme et Animation : Joël Cimarron
© France Télévisions 2022