VIDÉO. Découvrez les traces de l'esclavage et de son abolition à Paris dans "Histoire de..." [Temps des mémoires]

Le 10 mai 2001, la France reconnait la traite et l'esclavage en tant que crime contre l'humanité. Kevi Donat parcourt la capitale en se rendant sur ses lieux de mémoire de cette histoire douloureuse. Son invité, Emmanuel Gordien, explique l'importance de l'hommage aux victimes de l'esclavage, commémoré le 23 mai.

Kévi Donat, guide conférencier, notre guide pour "Histoire de...", propose au public des balades du Paris noir depuis 2013. Il retrace le parcours de grandes personnalités venues du monde noir, qui ont vécu à Paris. Il revient pour le portail des Outre-mer sur les traces de la traite, de l'esclavage et de son abolition dans la capitale.

Kévi Donat devant la sculpture "Le cri, l'écrit" de Fabrice Hyber au jardin du Luxembourg

Les traces de l'histoire de l'esclavage à Paris

Au jardin du Luxembourg, le monument "Le cri, l'écrit" de Fabrice Hyber rend hommage aux esclaves et à leurs combats pour la liberté et la dignité.

La colonnade de l'Assemblée Nationale est encadrée de quatre statues. L'une d'entre elles représente Jean-Baptiste Colbert dont le nom reste lié au Code Noir et à la traite négrière avec la création des grandes compagnies maritimes.

L'Hôtel de la Marine abrite le bureau de Victor Schoelcher, sous-secrétaire d'État aux Colonies sous la deuxième République. Président de la Commission pour l'abolition de l'esclavage, il rédige le décret du 27 avril 1848 qui affranchit près de 200 000 personnes. 

La suite de la déambulation dans les rues parisiennes montre l'évolution récente de notre vision de l'histoire. De la rue Richepance débaptisée en 2002, à l'inauguration du jardin Solitude où depuis quelques jours se dresse la première statue d'une femme noire à Paris.

La sculpture "Fers" de Driss Sans-Arcidet est un hommage au général Thomas-Alexandre Dumas (1762-1806), esclave affranchi, premier général d’origine afro-antillaise de l’armée française.

Emmanuel Gordien, président du CM98, le Comité Marche du 23 Mai 1998, précise l'origine de la marche, l'énorme mobilisation mais aussi la création de l'association et les ateliers de généalogie pour que les descendants d'esclaves puissent connaître leurs aïeux affranchis.

Réalisation : Jean-François Verzele
Archives : INA / Mérapi Productions
Production : France Télévisions, Pôle Outre-mer
Durée : 15 min - Mai 2022