"J'ai un pays qui s'appelle la Martinique que je n'oublierai jamais parce que mon placenta se trouve à côté du pont Guesdon et que mes premiers bains, c'était dans la fontaine qui se trouve en-dessous du séminaire collège". La famille Ravoteur vient de la commune du Prêcheur et lui a donné son premier boulanger. Il s'appelait Jean Pain Ravoteur, arrivé sur place comme esclave avant 1848.
Le jeune Georges grandit au bord de la mer mais à l'âge de 17 ans une irrésistible envie de partir le tenaille. "J'ai quitté La Martinique pour venir en France parce que à cette époque-là, on ne trouvait pas grand-chose à faire. Ma mère ne voulait pas que je parte, j'étais mineur". Il prend quand même le bateau et débarque chez son oncle à Paris. Il entre vite aux Hôpitaux de Paris et finit infirmier réanimateur sur concours. "La seule médecine qui me plaisait c'était la réanimation. A chaque fois qu'un patient se trouve mal et qu'on arrive à le ramener de là où il était, c'est extraordinaire".
Depuis des années déjà, Georges a trouvé son équilibre entre la Côte-d'Ivoire qu'il aime, la Martinique son pays et la France. Mais l'Afrique tient une place à part dans son coeur. "L'Afrique me donne beaucoup de choses et m'apprend beaucoup de choses". Sans pour autant renoncer à ce qu'il est, un Martiniquais. Il ne se prive pas d'ailleurs de le faire remarquer à ses amis ivoiriens. C'est pour lui un vécu inestimable."J'aimerais pouvoir partager çà avec mes frères antillais, mes frères de par le monde".