VIDEO. Georges Ravoteur, un Martiniquais chez lui... en Afrique

Les 25 et 26 février 2022, Georges sera à la tête du carnaval antillais à Abidjan. Il vit en Côte-d'Ivoire depuis 14 ans. Il y coule une retraite paisible après plus de trente six ans de service aux hôpitaux de Paris. Il était infirmier en réanimation. Mais il n'oublie pas sa Martinique.
Les 25 et 26 février 2022, Georges sera à la tête du carnaval antillais à Abidjan. Il vit en Côte-d'Ivoire depuis 14 ans. Il y coule une retraite paisible après plus de trente six ans de service aux hôpitaux de Paris. Il était infirmier en réanimation. Mais il n'oublie pas sa Martinique.

"J'ai un pays qui s'appelle la Martinique que je n'oublierai jamais parce que mon placenta se trouve à côté du pont Guesdon et que mes premiers bains, c'était dans la fontaine qui se trouve en-dessous du séminaire collège". La famille Ravoteur vient de la commune du Prêcheur et lui a donné son premier boulanger. Il s'appelait Jean Pain Ravoteur, arrivé sur place comme esclave avant 1848. 

Le jeune Georges grandit au bord de la mer mais à l'âge de 17 ans une irrésistible envie de partir le tenaille. "J'ai quitté La Martinique pour venir en France parce que à cette époque-là, on ne trouvait pas grand-chose à faire. Ma mère ne voulait pas que je parte, j'étais mineur". Il prend quand même le bateau et débarque chez son oncle à Paris. Il entre vite aux Hôpitaux de Paris et finit infirmier réanimateur sur concours. "La seule médecine qui me plaisait c'était la réanimation. A chaque fois qu'un patient se trouve mal et qu'on arrive à le ramener de là où il était, c'est extraordinaire".

Depuis des années déjà, Georges a trouvé son équilibre entre la Côte-d'Ivoire qu'il aime, la Martinique son pays et la France. Mais l'Afrique tient une place à part dans son coeur. "L'Afrique me donne beaucoup de choses et m'apprend beaucoup de choses". Sans pour autant renoncer à ce qu'il est, un Martiniquais. Il ne se prive pas d'ailleurs de le faire remarquer à ses amis ivoiriens. C'est pour lui un vécu inestimable."J'aimerais pouvoir partager çà avec mes frères antillais, mes frères de par le monde".