Loïc est un animateur jeunesse qui sait d'où il vient. Il a grandi en banlieue, à Pantin. Il est le dernier d'une fratrie de cinq enfants élevés par une maman haïtienne. Son métier, taillé sur mesure pour lui est une véritable vocation.
"Je suis très sociable, j'adore les gens et j'adore faire des rencontres", Loïc n'éprouve aucune appréhension à aller vers les autres. Il casse les barrières de l'apparence, de la langue, du vécu. Il va chercher ce que son prochain cache ou non au fond de son coeur pour créer une rencontre : "Mes locks ne me définissent pas, tout comme ma couleur ne me définit pas non plus".
Tout ne fut pas rose pour autant dans l'enfance de Loïc. Il se souvient d'un père "très absent, violent, alcool et tout ça. Tromperies, vraiment pas le bon exemple". Heureusement il y a ses frères et soeurs : "On était à cinq dans une chambre. Le soir ça rigolait, ça discutait. C'était une ambiance très fraternelle". Et puis il y a sa ville Pantin, son quartier : "Dès qu'on traversait le périf, c'était la sortie de la semaine avec mes potes. C'était un autre monde". Peu importe, il s'assume comme banlieusard avide de rencontres.
"J'ai des projets dans le social avec les jeunes parce que pour moi, c'est eux l'avenir. Ce sont eux qui font ce monde et on a souvent tendance à l'oublier". Loïc affirme affirme apprendre beaucoup auprès d'eux, à travers "leur regard jeune et innocent". Pour lui ils sont le futur et depuis qu'il est papa d'une petite fille, il se dit optimiste pour elle : "Je ne vis plus pour moi, je vis pour elle".