"J'ai toujours voulu faire de la médecine. Quand ma grand-mère tous les dimanches tuait son poulet, je lui demandais tout. Et c'est quoi ça Mamie ? Ah c'est le coeur, et comment c'est le coeur ?" C'est donc tout naturellement que Marie-Thérèse fait ses six années d'études à la faculté de médecine. Elle y ajoute quatre années supplémentaires pour se spécialiser en gynécologie obstétrique.
"Je me suis installée d'abord rue soufflot en 68, mai 68. Il y avait les barricades à côté de mon cabinet", elle y distribue des pilules contraceptives. En effet son éducation catholique l'empêche de militer pour l'avortement. Mais elle soutient tout de même Simone Weil dans son combat pour le légaliser.
"J'allais à la Sorbonne et à l'Odéon écouter les révolutionnaires, pour savoir ce qu'ils voulaient. Mais je n'ai pas fait la révolution". Venant d'une famille où tout le monde fait de la politique, elle entre à l'UMP. "J'ai connu Jacques Chirac avec lequel j'ai beaucoup travaillé dans le milieu associatif d'Outre-Mer". Puis elle fait deux mandats au conseil municipal du sixième arrondissement de Paris en 2008 et 2014.
Marie-Thérèse est une femme qui sait d'où elle vient, "La France est mon pays et la Guyane mon pays natal. Je n'ai jamais eu le sentiment d'appartenir à une race, entre guillemets, maudite". Eternelle optimiste elle croit en l'homme et entend insuffler cette foi aux jeunes, "La vie vaut la peine d'être vécue quand même".