VIDÉO. Saïrati Assimakou donne la parole aux victimes d'inceste pour que la honte change de camp

Saïrati Assimakou est une jeune mahoraise victime d'un viol incestueux. Avec son association "Souboutou Ouhédzé Jilaho - Ose libérer ta parole", elle lutte contre les violences sexistes et sexuelles à Mayotte et dans l’Hexagone. Rencontre avec une jeune femme qui a choisi de dire pour vivre.

Saïrati Assimakou a pris la parole pour dénoncer l'inceste dont elle a été victime à Mayotte. Le 24 janvier 2019, elle poste sur Facebook une vidéo dans laquelle elle lit une lettre à son géniteur. 

Cette vidéo devient virale. Une page ouverte dédiée aux victimes de viols et d’agressions sexuelles est ouverte sur le réseau social. Saïrati crée l'association Souboutou Ouhédzé Jilaho - Ose libérer ta parole. Beaucoup de messages de soutien lui sont envoyés ainsi que les témoignages de nombreuses victimes dont les récits sont terrifiants. Le viol intrafamilial reste un vrai tabou, oser en parler aussi librement est inédit.

Parler m'a vraiment sauvé la vie.

Saïrati Assimakou

La jeune femme multiplie les interventions de prévention pour alerter le grand public et donner un espace de parole aux victimes. Engagée et déterminée, elle organise une marche blanche à Mayotte. En 2022, la Mahoraise publie Ose et ça ira, un livre autobiographique afin de faire sauter ce tabou. Avec Saïrati Assimakou, la honte change de camp ! 

Réalisation : Olivier Hennegrave
Production : 13 Productions
Durée 6 minutes - 2022

Infos pratiques

Pour lutter contre l'inceste, le travail associatif reste primordial. Il existe des associations en Outre-mer.

La Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants a mis en place une plateforme téléphonique gratuite et anonyme pour recueillir la parole des victimes de violences sexuelles dans l'enfance : 

(00 33) 800 100 811 - Numéro gratuit du lundi au vendredi de 10h à 19h (pour l'Outre-mer) 

(00 33) 805 802 804 - Numéro gratuit du lundi au vendredi de 10h à 19h (en métropole) 

Ou par mail : temoignages@ciivise.fr