Wallis et Futuna, à 22 000 kms de Paris est le territoire français qui connaît la plus forte expatriation en proportion de sa population. Cet exil dans l'Hexagone, loin du clan familial et de la pression coutumière est pour ces Wallisiens et Futuniens le risque de voir leur identité se diluer dans la France des antipodes. Comment arrivent-ils à s’adapter, à contrer le mal du pays afin de conserver un peu d’Océanie dans leur vie quotidienne ? Comment cette diaspora méconnue et discrète vit-elle le paradoxe d'un exil dans son propre pays ?
S'exiler pour s'engager dans l'armée
Pendant longtemps, l’armée a constitué l’unique débouché pour ces hommes aux physiques de collosses. Pour lutter contre le mal du pays et souder leurs hommes, l'adjudant-chef Alexandre et l'adjudant Moana, originaires de Wallis, ont crée une formation unique au monde "le XV du Pacifique" une équipe de rugby militaire constituée de joueurs originaires de Polynésie, Wallis et Futuna ou de Nouvelle-Calédonie. Leur histoire commune, celle de l'exil, est racontée dans leur chant de ralliement le Haka du XV du Pacifique, "Toho te vaka" ce qui signifie littéralement tire ta pirogue.
S'exiler pour étudier
Pour intégrer un sport-étude, Falhé, 12 ans, a accepté de s'exiler loin de sa famille. Cet exil douloureux mais nécessaire a été aussi le choix de Tuamanaia, première Wallisienne à intégrer Sciences-Po. Le choix de l'Hexagone est un sacrifice financier pour les familles mais aussi une grosse pression pour les enfants qui se sentent dans l'obligation de réussir.
S'exiler pour travailler
Taméha est maintenant complètement intégré. Sa vie est dans l'Hexagone. Pourtant, cela n'a pas été facile pour cet entrepeneur, sorti de la rue avec l'aide de la communauté Walllisienne.
Production : What's Up production
Réalisation : Claire Perdrix
2020