Quelque 244.000 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2022, soit une hausse de 15% par rapport à 2021, a annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur.
"Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion sont les départements qui affichent les plus forts taux de victimes enregistrées pour 1.000 habitantes âgées de 15 à 64 ans", selon le ministère.
Le nombre de victimes recensées augmente dans un contexte de libération de la parole
Cette augmentation annuelle de 15% est "proche du taux d'évolution annuel moyen constaté depuis 2019", observe dans un communiqué le Service statistique de la sécurité intérieure (SSMSI). "Dans un contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016", observe ce service.
Les victimes sont des femmes à 86% et les mis en cause des hommes à 87%. Seule une victime sur quatre a porté plainte. Les deux tiers des violences rapportées sont d'ordre physique, 30% d'ordre verbal ou psychologique et 5% sont des violences sexuelles.