Le 3 septembre 2019, le gouvernement a lancé le Grenelle des violences faites aux femmes, un plan national pour mieux lutter contre les féminicides et protéger les femmes victimes de violences conjuguales. En Outre-mer, les violences faites aux femmes sont plus nombreuses. Reportage.
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Les femmes victimes de violences, originaires des Outre-mer et vivant en Île-de-France, portent avec elles un lourd bagage fait de tabous, de honte et de poids de la famille. Comment arrive-t-on à passer la porte d'un commissariat ? Combien de temps faut-il pour se décider à parler ? Pourquoi se renferme-t-on dans le silence, pourquoi est-ce que l'on subit et que l'on se tait ?
Afin de sensibiliser à ces violences et de donner des clés aux femmes qui ne sauraient pas quoi faire pour se défendre, plusieurs ultramarines ont choisi de témoigner publiquement, comme Séverine Massol. Son histoire a été diffusée en ouverture d'un débat sur les violences faites aux femmes à Sarcelles, organisé par l'association Horizons.
Les faits se sont produits il y a plus de 25 ans, mais quand Séverine raconte cette histoire, son souffle est court et sa voix tremble : "C'est comme si c'était hier". A l'époque, elle est en couple avec l'homme qui est devenu le père de ses enfants. La première gifle est partie un soir, après une remarque anodine sur ses envies de sortie avec ses amis.
Écoutez le magazine "Femmes battues d'Outre-mer", réalisé par Tiziana Marone :
A l'occasion du Grenelle contre les violences conjugales, la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa a fait un déplacement à La Réunion où elle a annoncé une enveloppe de 800 000 euros pour lutter contre ces violences en Outre-mer.
Afin de sensibiliser à ces violences et de donner des clés aux femmes qui ne sauraient pas quoi faire pour se défendre, plusieurs ultramarines ont choisi de témoigner publiquement, comme Séverine Massol. Son histoire a été diffusée en ouverture d'un débat sur les violences faites aux femmes à Sarcelles, organisé par l'association Horizons.
Les faits se sont produits il y a plus de 25 ans, mais quand Séverine raconte cette histoire, son souffle est court et sa voix tremble : "C'est comme si c'était hier". A l'époque, elle est en couple avec l'homme qui est devenu le père de ses enfants. La première gifle est partie un soir, après une remarque anodine sur ses envies de sortie avec ses amis.
J'ai rien compris. Mais à chaque fois c'était toujours avec excuses, il revenait avec des petits cadeaux, des bouquets de fleurs, pour effacer l'ardoise. Un peu naïve, on se dit "il ramène un bouquet de fleurs, ce n'est pas grave" et on va vite oublier. Sauf que ça tapait de plus en plus fort, avec souvent des traces de sang.
Écoutez le magazine "Femmes battues d'Outre-mer", réalisé par Tiziana Marone :
129 féminicides depuis début 2019
Depuis le début de l'année, selon le décompte réalisé par l'association Féminicides par compagnons ou par ex, 129 femmes sont mortes sous les coups d'un mari, d'un copain ou d'un ex-compagnon depuis le début de l'année 2019. Quatre d'entre elles sont mortes Outre-mer, en Nouvelle-Calédonie et en Guyane.A l'occasion du Grenelle contre les violences conjugales, la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa a fait un déplacement à La Réunion où elle a annoncé une enveloppe de 800 000 euros pour lutter contre ces violences en Outre-mer.