Le mouvement contre la vie chère, initié début septembre par le Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens (RPPRAC), a rassemblé une trentaine d'associations politiques et identitaires lors d’une journée d’"île morte" en Martinique, le mercredi 9 octobre 2024.
Dès l’aube, plusieurs opérations escargot ont été menées sur les routes, convergeant vers le centre-ville de Fort-de-France peu avant midi.
Au bourg du Carbet, sur la RN2, l'axe principal reliant le Nord-Ouest au centre de l'île, les manifestants ont érigé un barrage dans le cadre de cette journée de protestation, dénonçant notamment "les violences perpétrées par les forces de la CRS 8". Malgré les injonctions des forces de l'ordre et l’intervention du maire Jean-Claude Ecanvil, les protestataires ont refusé de lever le barrage.
Dans une atmosphère très tendue, les forces de l’ordre ont eu recours à la force pour dégager les axes, tandis que les manifestants lançaient des projectiles.
Quatre gendarmes ont été légèrement blessés, et un bâtiment municipal, utilisé comme poste avancé par la nouvelle Brigade Territoriale Mobile (BTM) de la commune, a été entièrement incendié.
Ce sinistre aurait été déclenché dans le contexte de fortes tensions qui secouaient le Carbet depuis plusieurs heures. Depuis le 6 août 2024, la BTM renforce la présence des forces de sécurité sur l’ensemble du territoire martiniquais.