Alerter, comprendre, décrypter et proposer des solutions. C'est l'objectif de "Mots pour maux", nouveau rendez-vous du portail des Outre-mer, consacré aux violences faites aux femmes, en partenariat avec l'association Figures de Femmes Totem des Outre-mer.
Des chiffres alarmants
Le constat n'est pas nouveau mais s'est sans doute encore aggravé avec la crise sanitaire et les phases de confinements : le phénomène des violences faites aux femmes est encore plus fort dans les Outre-mer qu'en France hexagonale. Selon les dernières données officielles, en 2017, dans l'Hexagone, 2,3% des femmes déclaraient avoir été victimes d'agression physique par leur (ex-)conjoints dans les 12 derniers mois. Ce chiffre est multiplié par deux à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique. La situation dans les territoires du Pacifique est pire encore : le chiffre monte à 17% pour la Polynésie et 19% pour la Nouvelle-Calédonie.
"Mots pour maux"
Observe-t-on dans les Outre-mer, comme en France hexagonale, une libération de la parole des victimes de violences ? C’est la question posée dans "Mots pour maux", le nouveau rendez-vous d’Outre-mer la 1ère. Ce premier numéro aborde la question des violences au sein du couple. Séverine et Marie (le prénom a été changé), deux femmes qui ont été battues par leur ancien conjoint témoignent, interrogées par Kelly Pujar. "C'était comme un loup-garou. Tous les mois à la pleine lune, il sortait les griffes. Tous les mois j'avais droit à une bastonnade", raconte Marie. Séverine confie qu'elle a décidé de fuir son bourreau le jour où il l'a frappé alors qu'elle avait leur enfant dans les bras.
Dans un second temps, Chantal Clem, responsable de l'association "Figures de femmes Totem des Outre-mer" et la sexothérapeuthe Noëline Toribio décryptent le phénomène et expliquent notamment pourquoi il est plus fort dans les Outre-mer.
Conseils pratiques
Enfin, "Mots pour maux" donne des clés, des conseils pratiques, des numéros de téléphone et des contacts pour aider les victimes de violences conjugales à briser le silence. Regardez cette séquence :