Emmanuel Macron sera en Nouvelle-Calédonie ce jeudi pour relancer le dialogue après plus de dix jours d’émeutes sur le Caillou. Sur place, le président va rencontrer des élus. Il devrait s’exprimer à l’issue de ces différents échanges. Selon son entourage, il n’y a pas de scénario écrit à l’avance depuis Paris, mais "la présence physique (du président de la République) peut inciter les uns et les autres à dialoguer". Les noms composants la "mission" évoquée en conseil des ministres ce mardi pourraient être annoncés au cours de la visite présidentielle. Les contours de cette mission ne sont pas définis, soutient une source présidentielle. Sa composition et sa feuille de route pourront évoluer en fonction des échanges qu'aura Emmanuel Macron sur place. Il ne s'exprimera d'ailleurs qu'après avoir rencontré à la fois les élus locaux, ainsi que des représentants de la société civile, indique son entourage.
Emmanuel Macron devrait passer une seule journée sur le Caillou, afin de ne pas surcharger les forces de l'ordre, encore très mobilisées. Selon l'Élysée, le président se rend sur place pour exprimer sa solidarité avec les Calédoniens, mais également pour remercier les forces de sécurité et les forces armées investies depuis des jours pour le retour de l’ordre républicain. Mais ce déplacement est aussi le signe de l’attachement du président à la Nouvelle-Calédonie, "ce morceau de République dans le Pacifique", selon les mots de son entourage.
Délégation ministérielle
Emmanuel Macron ne viendra pas seul en Nouvelle-Calédonie, il sera entouré d’une délégation de ministres pour évoquer, notamment, la question de la reconstruction. Seront présents le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Cette visite se fait dans un contexte particulier alors que le territoire est en proie à de violentes émeutes depuis une semaine. C'est la troisième fois qu'Emmanuel Macron se déplace en Nouvelle-Calédonie. Le président de la République s'est déjà rendu sur le territoire en mai 2018, à l'aube du premier référendum sur l'autodétermination prévu par l'Accord de Nouméa. Il était de retour cinq ans plus tard, en juillet 2023.